La GRC a perdu une clé USB contenant des informations personnelles sur des victimes, des témoins et des informateurs, qui a ensuite été mise en vente par des criminels, selon le surveillant fédéral de la vie privée.
Un rapport détaillé du Bureau du commissaire à la vie privée du Canada révèle que la GRC a informé le surveillant de la violation en mars 2022, entraînant une enquête prolongée. La clé USB non chiffrée contenait des informations sur 1 741 personnes, y compris des sujets d'intérêt et des employés civils.
Il a été établi que seuls certains documents étaient protégés par mot de passe, tandis que la clé elle-même n'était ni chiffrée ni protégée. Cette situation soulève des préoccupations majeures concernant la sûreté des données gérées par la GRC.
Trois semaines après la perte, la GRC a appris par une source confidentielle que les données étaient proposées à la vente dans le milieu criminel. Le rapport souligne que la GRC devrait avoir des mesures de sécurité strictes pour protéger ses informations sensibles.
Le Bureau du commissaire a également noté que la GRC n'a pas signalé la perte de l'appareil de stockage à ses autorités dans un délai approprié. Cela constitue une violation de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Le rapport recommande à la GRC d'adopter des mesures de sécurité rigoureuses pour l'utilisation des clés USB. Cela inclut l'utilisation de dispositifs USB approuvés et des audits pour s'assurer qu'ils sont retournés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires.
Des formations supplémentaires sont également suggérées pour sensibiliser le personnel à la protection des informations sensibles. Bien que la GRC ait accepté ces recommandations en principe, elle n'a pas fixé de délai précis pour leur mise en œuvre.
Un porte-parole de la GRC a déclaré que la force avait lancé un examen de ses politiques de sécurité et de vie privée. Cet examen vise à rappeler aux employés leurs responsabilités en matière de protection des informations sensibles.
La GRC reste déterminée à prévenir l'utilisation de dispositifs de stockage USB non autorisés et non chiffrés, et à mettre en œuvre des mesures appropriées à l'échelle nationale.
La perte de la clé USB par la GRC met en lumière des lacunes dans la protection des données au sein de l'organisation. Les recommandations du commissaire à la vie privée sont essentielles pour améliorer la sécurité et éviter de futures violations.