Les documents que l'administration Trump refuse de déclassifier pourraient apporter des éclaircissements sur l'affaire Epstein. Plus de 1000 victimes d'abus sexuels, 1,5 milliard de dollars de transactions suspectes, ainsi que des milliers de photos et vidéos compromettantes sont rassemblés par le ministère américain de la Justice. Voici ce que nous savons sur cette affaire complexe.
Durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de publier les documents liés à l'affaire Epstein. Il les a comparés aux archives du 11 Septembre et à celles de l'assassinat de Kennedy. Cependant, après sa réélection, il a adopté une attitude plus discrète à ce sujet, qualifiant l'affaire de « canular » et affirmant que personne ne s'y intéressait.
Cette volte-face a suscité des critiques au sein de son propre camp, certains y voyant une promesse non tenue. Des allégations de vouloir protéger certains individus, y compris lui-même, ont également été avancées.
Les archives pourraient révéler le fonctionnement du réseau criminel d'Epstein et l'origine de sa fortune. Des banques ont signalé plus de 1,5 milliard de dollars de transactions douteuses, souvent liées à des ventes d'œuvres d'art. Epstein, qui possédait deux îles privées et un jet, s'est suicidé en prison en 2019, et les circonstances de sa mort demeurent mystérieuses.
La justice américaine a diffusé des heures de vidéos de surveillance, mais trois minutes sont manquantes. La ministre de la Justice a expliqué que le système se réinitialisait chaque soir, soulevant ainsi des interrogations sur la transparence de l'enquête.
Une liste des personnes impliquées dans le trafic sexuel d'Epstein a été publiée en 2024. Elle mentionnait des noms comme Bill Clinton, Leonardo DiCaprio et Donald Trump, sans les accuser. Le ministère de la Justice a ensuite affirmé qu'aucune liste de clients n'existait, ce qui a alimenté les spéculations.
Cette situation soulève des questions sur la transparence des enquêtes et la manière dont ces informations sont gérées. Les noms cités étaient liés à Epstein, mais cela ne prouve pas leur implication dans des activités criminelles.
Le nom de Donald Trump apparaît plusieurs fois dans le dossier, tout comme ceux de Bill Clinton et du prince Andrew. Cependant, cela ne signifie pas qu'ils sont impliqués dans les crimes d'Epstein. Trump a reconnu avoir été « ami » avec Epstein avant de s'en éloigner.
Le 17 juillet, le Wall Street Journal a révélé qu'une lettre de Trump à Epstein, datée de 2003, comportait des éléments troublants. Cette lettre, qui se termine par des mots ambigus, soulève des questions sur la nature de leur relation.
Les documents que l'administration Trump refuse de rendre publics pourraient contenir des informations cruciales sur l'affaire Epstein. La promesse de déclassification, les implications des noms mentionnés et la gestion des preuves soulèvent des questions de transparence et d'éthique. L'affaire Epstein reste un sujet brûlant qui continue d'intriguer et de choquer.