Livia Tossici-Bolt, une femme de 64 ans, a été reconnue coupable de deux infractions concernant la violation d'une zone de protection des espaces publics. Elle a déclaré qu'elle poursuivra son combat pour la liberté d'expression. Cette décision a été rendue suite à des incidents survenus en mars 2023.
Tossici-Bolt a été condamnée à un décharge conditionnelle de deux ans et à payer des frais de 20 000 £. Elle a été vue tenant une pancarte disant "Ici pour discuter, si vous le souhaitez" devant une clinique à Bournemouth. Son avocat a affirmé qu'elle avait proposé une conversation consensuelle et qu'elle envisageait toutes les options légales après le verdict.
Ce cas a attiré l'attention de personnalités comme le vice-président américain JD Vance. Le Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail a exprimé sa déception face à la décision, affirmant que la liberté d'expression doit être protégée pour tous.
Dans une interview sur Radio 4, Tossici-Bolt a précisé que son action n'était pas liée à la protestation ou à l'intimidation. Elle a insisté sur le fait qu'elle était là pour écouter et non pour convaincre. "Tout le monde pouvait venir me parler, y compris les femmes se rendant à la clinique," a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté : "Je vais continuer mon combat pour la liberté d'expression." Cette affirmation a été faite après que le juge de district Orla Austin ait noté que sa présence pouvait avoir un effet délétère sur les femmes fréquentant la clinique.
La poursuite a été initiée par le Conseil de Bournemouth, Christchurch et Poole pour violation d'une zone de protection en vertu de la loi sur le comportement antisocial, le crime et la police de 2014. Cette zone, située sur Ophir Road, a été mise en place en octobre 2022, s'étendant de 07h00 à 19h00, du lundi au vendredi.
Jeremiah Igunnubole, avocat de Tossici-Bolt, a déclaré que la condamnation était sans précédent. Il a souligné que jamais auparavant un comportement entièrement pacifique n'avait été criminalisé simplement pour avoir proposé une conversation consensuelle.
Lord Sumption, ancien juge à la Cour suprême, a commenté la situation en déclarant que les femmes qui choisissent d'avorter font face à une décision très agonisante. Il a ajouté que les militants anti-avortement peuvent exprimer leurs opinions librement, tant qu'ils ne harcèlent pas les femmes devant les cliniques.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l'équilibre entre la liberté d'expression et la protection des droits des femmes. Les implications de cette décision pourraient influencer les discussions futures sur les zones de protection autour des cliniques d'avortement.
En somme, Livia Tossici-Bolt continue de se battre pour ce qu'elle considère comme un droit fondamental. Son cas met en lumière les tensions entre la liberté d'expression et la nécessité de protéger les femmes dans des moments sensibles. La suite de cette affaire sera à suivre de près.