Dans L’aube, Quentin Le Carillonneur Interprète « darla Dirladada » Sur Le Clocher De Vauchassis

Préservation du patrimoine religieux à Vauchassis

Quentin Wagner, le carillonneur de Vauchassis, souhaite sensibiliser le public à la préservation de son patrimoine religieux. À 20 minutes de Troyes, ce charmant village de près de 500 habitants est une porte d'entrée vers le pays d'Othe. Son église de l'Assomption de la Sainte Vierge, classée du XVIIIe siècle, est un véritable joyau.

« L'église était originellement située à 150 mètres plus loin, mais le terrain n'était pas stable. Elle a donc été reconstruite sur son emplacement actuel entre 1750 et 1760 », explique Quentin. Les vitraux du XVIe siècle ont été soigneusement remis à l'identique, témoignant de la richesse historique de cet édifice.

Un combat pour la restauration

Après un incendie en 1983, plusieurs vitraux ont été retirés pour des raisons de sécurité. Quentin Wagner se bat pour restaurer cette église et lui rendre sa valeur initiale. « Énormément d'objets y sont classés, et c'est l'origine de mon combat », déclare-t-il avec passion.

Il essaie de retrouver des documents perdus et collecte des fonds pour les travaux nécessaires. En tant que commercial dans la menuiserie, il représente la troisième génération de sa famille à prendre soin de ce lieu historique.

Une passion familiale

Quentin se souvient de ses visites enfantines à l'église. « Je m'invitais même dans les mariages ! », se marre-t-il. Son grand-père, Norbert Wagner, était également carillonneur. Quentin a toujours été fasciné par les cloches et la passion de son aïeul pour cet instrument.

À l'âge de 16 ans, il a décidé de prendre la relève. Depuis une vingtaine d'années, il s'efforce de renouveler le répertoire du clocher avec des airs modernes, comme le célèbre « Darla Dirladada », en hommage au film « Les Bronzés ».

Les défis techniques

Pour activer les cloches, Quentin a deux options. Il peut jouer électroniquement ou manuellement. « Quand je joue électroniquement, les sons résonnent dans le village », explique-t-il en souriant. Cependant, le système électrique montre des signes de faiblesse et nécessite une modernisation.

Malgré ces défis, il apprécie la pratique manuelle, grimpant des marches étroites pour atteindre les cloches. « C'était notre cachette avec mon grand-père », se remémore-t-il, évoquant des souvenirs précieux.

Un avenir prometteur

Quentin continue de faire vivre cette église en se produisant lors de divers événements. Le 27 avril, il organisera une journée d'animations, avec un concert retransmis en direct dans l'église. « L'objectif est d'attirer l'attention sur ces magnifiques bâtiments du XVIIIe siècle », souligne-t-il.

La relève est assurée avec son petit-neveu Jules, âgé de 12 ans, qui commence à se débrouiller. « Il va falloir qu'il grandisse encore un peu pour jouer toutes les mélodies », conclut Quentin avec enthousiasme.

Conclusion

Quentin Wagner incarne un véritable patrimoine vivant à Vauchassis. Son engagement pour la préservation de l'église et des traditions locales est un exemple inspirant. Grâce à lui, l'histoire et la culture de ce village continueront de vibrer au rythme des cloches.