Mercredi soir, lors du match PSG-Liverpool en Ligue des champions, une banderole a été déployée en tribune Auteuil. Ce geste a suscité un vif émoi, car il appelait au boycott du journal L’Équipe et mentionnait deux de ses journalistes. Cette situation met en lumière les tensions croissantes au sein du football français.
L’Union des journalistes sportifs français (UJSF) a réagi avec consternation. Dans un communiqué, elle a souligné la responsabilité du club, affirmant que l’apparition de la banderole était inacceptable. L’UJSF a déclaré : « Cette complicité est insupportable et irresponsable. » Ce type de comportement menace directement l’exercice de la profession journalistique.
La colère des ultras semble provenir d’un article publié le 5 mars, qui décrivait les restaurants et lieux fréquentés par les joueurs parisiens. Luis Campos, le conseiller sportif du PSG, aurait mal pris ce récit et fait passer le message à L’Équipe. En conséquence, le journaliste Loïc Tanzi a été la cible de messages haineux sur les réseaux sociaux.
Le soir même, une banderole dénigrant Tanzi a été affichée. Le PSG a tenté de se désolidariser de cette initiative, affirmant qu'il n'était pas au courant. Cependant, cette situation soulève des questions sur la complicité du club avec ses supporters.
Le PSG a exprimé sa volonté de ne pas s’excuser, craignant que cela soit perçu comme un aveu de complicité. Le club insiste sur le fait qu'il s'agit d'un conflit entre L’Équipe et certains ultras. Cette position a été critiquée par l’UJSF, qui demande des comptes au club.
De son côté, L’Équipe a condamné fermement la banderole. Dans un communiqué, le journal a déclaré que ce message mettait en danger l’intégrité physique et morale de ses journalistes. L’Équipe reste mobilisée pour assurer la sécurité de ses équipes.
La situation pourrait avoir des répercussions juridiques. Les journalistes concernés envisagent des actions légales contre ceux qui ont orchestré cette campagne de dénigrement. Cela soulève des questions sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes dans le milieu sportif.
Le PSG se retrouve donc dans une position délicate. Soit il n'a pas respecté ses engagements de contrôle, soit il doit faire face à des accusations de complicité. Quoi qu'il en soit, cette affaire met en lumière les tensions entre le club et les médias.
Ce triste incident lors du match PSG-Liverpool illustre les dérapages qui peuvent survenir dans le football. Les tensions entre les clubs et les médias sont palpables, et la sécurité des journalistes est mise en question. Il est essentiel que le dialogue entre les différentes parties soit rétabli pour préserver l'intégrité du sport.