La grande coalition qui sera dirigée par le conservateur Friedrich Merz prend forme. Récemment, les démocrates-chrétiens de la CDU et de la CSU ont approuvé les accords de coalition avec le Parti Social-démocrate (SPD). Maintenant, le soutien de la base socialiste a été obtenu, avec 84 % des 348 000 membres votant en faveur, malgré des résistances internes.
Cette coalition mettra fin à l'interinité politique en Allemagne, qui dure depuis les élections du 23 février. Deux étapes restent à franchir : la signature des accords de coalition le 5 octobre et la séance d'investiture de Merz le lendemain. Lars Klingbeil, coprésident du SPD, devrait devenir vice-chancelier et ministre des Finances.
Le SPD n'a pas encore révélé les noms de ses ministres, contrairement à la CDU/CSU qui a déjà publié sa liste. Merz a choisi Johann Wadephul comme ministre des Affaires Étrangères, une première pour la CDU depuis 1966. Annalena Baerbock, ministre sortante, a déjà félicité son successeur.
Wadephul, avocat et ancien officier de l'armée, a acquis son expérience en politique étrangère au sein de la Commission des affaires de l'Union Européenne. Il devra réparer les relations diplomatiques endommagées par la politique militante de Baerbock.
Katherina Reiche sera à la tête du ministère de l'Économie et Karsten Wildberger dirigera le nouveau ministère de la Digitalisation. Bien que leurs nominations aient surpris, ces deux personnalités sont bien connues dans le monde économique.
Wildberger, avec une carrière dans des entreprises comme T-Mobile et Vodafone, n'a jamais occupé de poste politique auparavant. Reiche, ancienne députée et secrétaire d'État, a une solide expérience dans le secteur énergétique, ce qui la rend apte à relever les défis de son nouveau rôle.
Malgré la certitude de la formation de la grande coalition, des incertitudes demeurent au sein du SPD. Le parti doit encore décider qui assumera quels rôles en fonction des résultats du vote. Cela pourrait influencer l'avenir de la coprésidente, Saskia Esken.
Des figures influentes du SPD, comme Alexander Schweitzer et Manuela Schwesig, se sont exprimées en faveur de Klingbeil pour diriger le parti, laissant Esken dans une position délicate. Certains membres, cependant, soutiennent ses compétences pour un rôle ministériel.
La formation de la grande coalition en Allemagne représente un tournant politique majeur. Avec des nominations clés et des défis internes, le nouveau gouvernement devra prouver son efficacité. La collaboration entre les partis sera essentielle pour naviguer dans les eaux politiques complexes qui attendent le pays.