Disparition de près de 400 kilos de cocaïne : les responsables de l'Office Antistups de Marseille en garde à vue
Scandale au sein de l'Office anti-stupéfiants de Marseille
La hiérarchie de l'Office anti-stupéfiants de Marseille est actuellement éclaboussée par un scandale majeur. Une opération qui devait marquer les esprits s'est transformée en un véritable fiasco. L'objectif était de suivre l'entrée en France de près de 400 kilos de cocaïne en provenance de Colombie.
Malheureusement, la drogue s'est volatilisée et aucune interpellation n'a été réalisée. Cette affaire a mis en lumière les méthodes douteuses de certains enquêteurs, soulevant des soupçons de corruption et des arrangements avec le code de procédure pénale. La situation est d'autant plus préoccupante que toute la hiérarchie de ce service d'élite est désormais impliquée.
Les dirigeants sous enquête
Selon nos informations, les deux responsables de l'antenne de l'Ofast à Marseille ont été placés en garde à vue. Cette mesure a été prise par la Division nationale des enquêtes (DNE) de l'IGPN. Ils sont interrogés dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour plusieurs infractions, y compris « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée ».
Dans cette affaire sans précédent, plusieurs membres de l'Ofast ont déjà été mis en examen. Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le capitaine a été laissé sous contrôle judiciaire. Ce développement soulève des questions sur l'intégrité du service.
Le fiasco de l'opération Trident
L'opération Trident, qui devait être une réussite, a échoué. En 2023, l'Ofast a reçu des informations d'un indicateur, corroborées par la DEA. L'opération visait à surveiller l'arrivée de deux conteneurs contenant près de 200 kilos de cocaïne dissimulés dans des cargaisons de bananes.
Malheureusement, l'opération a tourné à la débâcle. Les enquêteurs ont reçu des informations erronées, et personne n'est venu récupérer la marchandise. Les enquêteurs ont tenté de solliciter d'autres réseaux, mais aucun narcotrafiquant n'a été identifié. Lors de la perquisition, il ne restait qu'un kilo de cocaïne.
Dissensions internes et soupçons de corruption
Les raisons de cet échec restent floues. Les fonctionnaires ont-ils perdu le fil ou y a-t-il des mobiles plus sombres ? Des soupçons de corruption ont émergé, notamment grâce au témoignage d'un serrurier de l'Ofast. En début 2024, une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Après les mises en examen de plusieurs fonctionnaires, l'IGPN cherche à déterminer si la hiérarchie de l'Ofast était au courant des problèmes liés à l'opération Trident. Des enquêteurs ont affirmé avoir agi avec l'approbation de leurs supérieurs, révélant ainsi des dissensions graves au sein de l'antenne marseillaise.
Conclusion
Le scandale qui touche l'Office anti-stupéfiants de Marseille soulève des questions importantes sur l'intégrité et le fonctionnement de ce service. Les enquêtes en cours pourraient avoir des répercussions significatives sur la lutte contre le trafic de drogue en France. Les prochaines étapes détermineront si des réformes seront nécessaires pour restaurer la confiance.
