En novembre 2021, Catherine a été arrêtée à l’aéroport alors que les douaniers découvraient 50 kg de cocaïne en zone de litige. Ce trafic a conduit à une condamnation sévère pour les principaux acteurs impliqués. Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement le 20 juin, infligeant une peine de huit ans de prison à Firat C., le trafiquant principal.
Ses complices, Catherine et Kazim, ont reçu des peines respectives de quatre ans et cinq ans de prison. De plus, ils devront payer une amende de 1,6 million d'euros. Ce jugement a été prononcé après que le trio a été reconnu coupable d'avoir mis en place une filière aérienne pour l'acheminement de cocaïne entre les Antilles et le Val-de-Marne.
Les deux complices ont avoué leur rôle dans cette affaire, tandis que Firat C. a nié toutes les accusations. Le procureur a souligné que des éléments comme ses surnoms et l'utilisation d'une puce marocaine pour une messagerie cryptée témoignaient de sa culpabilité. Ces preuves ont été cruciales pour le jugement final.
Les avocats des complices ont plaidé pour une application juste de la loi, rappelant que leurs clients avaient des casiers judiciaires vierges. Ils ont demandé une réévaluation des preuves présentées, arguant qu'il n’y avait pas de lien direct entre leurs clients et les activités criminelles de Firat C.
Catherine a été recrutée pour faire la mule et a pris un vol pour Nice. À son arrivée à Orly, elle a annulé sa correspondance avec l'aide d'un complice, un employé de l'aéroport. Ce dernier devait faciliter son passage à travers les contrôles de sécurité.
Le complice était en contact avec Firat C., qui gérait ses affaires depuis sa cellule. Ils avaient projeté de faire passer 10 kg de cocaïne, et une autre mule a été identifiée, mais n'a jamais été arrêtée. Ce réseau démontre l’organisation complexe derrière ce trafic.
Me Fabian Lahaie, l’avocat de Firat C., a plaidé pour la relaxe, affirmant qu'il n'y avait aucune preuve solide contre son client. Il a insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de lien entre Firat C. et la carte SIM marocaine utilisée dans l'affaire.
Concernant les 50 kg de cocaïne, l'avocat a soutenu que les véritables commanditaires étaient d'autres individus mentionnés dans le dossier, mais qui n'avaient pas été arrêtés. Il a également minimisé l'importance des preuves téléphoniques présentées.
Firat C. n'est pas encore au bout de ses peines. Il est également poursuivi dans d'autres affaires liées à l'importation de drogue et à des accusations de corruption. Ces affaires montrent l'ampleur de son implication dans le trafic de drogue.
Cette affaire met en lumière les défis de la lutte contre le trafic de drogue, même lorsque les preuves semblent insuffisantes. Elle soulève des questions sur la manière dont la justice traite les complices et les véritables organisateurs.
Le jugement rendu dans cette affaire de trafic de cocaïne à Paris souligne l'importance de la lutte contre le crime organisé. Les peines prononcées visent à dissuader d'autres individus de s'engager dans des activités similaires. Les implications judiciaires pour tous les acteurs impliqués continueront d'évoluer dans les mois à venir.