En Charente-Maritime, près de 1200 viticulteurs et professionnels de la filière viticole se sont mobilisés récemment à Cognac. Ils répondent à l'appel de l'UGVC (Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac). Cette mobilisation fait suite à une situation jugée catastrophique pour l'industrie.
Les viticulteurs et maisons de négoce font face à une enquête antidumping chinoise. Cette enquête a été déclenchée après la décision de l'Europe de taxer les voitures chinoises. Les conséquences pourraient être désastreuses, avec une taxation moyenne de 34,8% sur les bouteilles de cognac.
De plus, les États-Unis envisagent de taxer les alcools européens à 200%. Cela pourrait signifier la fin des exportations vers ce marché crucial. Florent Morillon, président du BNIC, a exprimé des craintes profondes sur l'avenir de l'industrie.
Le vignoble cognaçais est sous pression à cause de ces guerres commerciales. En 2024, le marché américain a déjà chuté de 45% en volume. Les expéditions vers la Chine ont également diminué de 60% au cours des quatre derniers mois.
Ces pertes représentent un risque pour l'ensemble de la filière, qui soutient environ 70 000 emplois directs et indirects. Patricia Gaborieau, vice-présidente de l'ODG Cognac, a averti que la perte de ces marchés entraînerait une chute dramatique des revenus.
Face à cette situation alarmante, le vignoble cognaçais envisage des actions plus visibles. Anthony Brun, représentant des viticulteurs, a déclaré que des mesures plus musclées pourraient être nécessaires. Le gouvernement doit comprendre l'urgence de la situation.
Florent Morillon a souligné que la confiance accordée au gouvernement n'a pas porté ses fruits. Les viticulteurs ne peuvent plus se contenter de promesses, ils exigent des actions concrètes pour protéger leur avenir.
Un plan d'arrachage « volontaire et temporaire » a été validé par l'INAO. Cependant, Anthony Brun a averti que cela ne suffira pas à résoudre la crise. Le gouvernement doit agir rapidement pour soutenir les viticulteurs en difficulté.
Des parcelles de vigne ont déjà disparu, et la valeur du patrimoine viticole a été divisée par quatre. Cette situation pourrait mettre en péril l'avenir de la viticulture dans la région.
Des visites officielles sont prévues pour discuter de la situation. Le ministre de l'Europe se rendra en Chine, tandis que la ministre de l'Agriculture visitera une distillerie en Charente-Maritime. Leur message reste clair : les acteurs du cognac ne souhaitent pas être des victimes collatérales de conflits commerciaux.
Les viticulteurs espèrent que ces visites mèneront à des solutions concrètes. Ils continuent de faire entendre leur voix pour défendre leur industrie et leurs emplois.
La situation des viticulteurs de Cognac est critique. Les menaces de taxation et les conséquences économiques sont alarmantes. Les acteurs de la filière doivent agir rapidement pour protéger leur avenir et celui de l'industrie. L'unité et la mobilisation sont essentielles pour surmonter cette crise.