La vision des otages affamés a provoqué une onde de choc parmi les Israéliens, soulevant des questions sur la fragilité du cessez-le-feu en cours. Alors que certains célèbrent la libération, d'autres ressentent une profonde angoisse face aux images diffusées en direct.
Lors d'une interview, Eli Sharabi, entouré de combattants masqués de Hamas, a déclaré : "Je me sens très heureux aujourd'hui de retourner auprès de... ma femme et mes filles". Il semblait inconscient de la tragédie qui l'entoure, ses proches ayant été tués lors de l'attaque du 7 octobre 2023.
La scène, soigneusement orchestrée, a été diffusée à travers le monde, montrant la puissance de Hamas dans la bande de Gaza. Les combattants armés, le message en arabe, hébreu et anglais, affirment qu'ils contrôlent toujours la situation.
Les images des otages ont suscité des réactions mitigées. Ruth Senderovich, 21 ans, a exprimé sa joie mêlée de tristesse : "C'est la plus grande joie que j'ai eue depuis longtemps, mais c'est aussi dévastateur." Les visages marqués des hommes libérés ont changé l'atmosphère de célébration en angoisse.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël "ne minimisera pas les scènes choquantes", promettant des actions sans en préciser la nature. Le Comité international de la Croix-Rouge a également exprimé son inquiétude concernant les conditions de libération des otages.
Hamas n'est pas le seul à être critiqué. Après la libération des otages, 183 Palestiniens, certains purgeant de longues peines, ont été libérés des prisons israéliennes. Parmi eux, Jamal al-Tawil, ancien maire d'al-Bireh, a été libéré après avoir été en grève de la faim.
Les rapports indiquent que plusieurs des libérés avaient besoin de soins hospitaliers après leur détention. Les accusations d'abus contre les prisonniers palestiniens par les autorités israéliennes se multiplient depuis le début du conflit.
La libération des otages pourrait avoir des conséquences sur le fragile cessez-le-feu. Israël a envoyé des négociateurs au Qatar pour discuter des questions techniques avant d'aborder la prochaine phase des pourparlers.
Hamas, tout en accusant Israël d'un "manque d'engagement", a affirmé être prêt à participer à de futures discussions. La publication d'une vidéo montrant la libération des otages a également suscité des réactions, les familles demandant qu'elle ne soit pas diffusée.
Face à l'indignation concernant les conditions des otages, un consensus émerge : un accord pour sécuriser leur liberté et mettre fin aux combats est nécessaire. Les visages émaciés des libérés témoignent du coût de l'inaction, soulignant l'urgence d'une résolution.