Une plainte judiciaire a été déposée contre deux anciens collaborateurs du gouvernement Ford, impliqués dans le scandale du Greenbelt. Un promoteur immobilier les accuse d'avoir promis d'utiliser leurs influences à Queen's Park pour obtenir la re-zonage de plusieurs terrains. Cette affaire soulève des questions sur les pratiques éthiques au sein du gouvernement ontarien.
Le promoteur immobilier, Amanpreet Jakhar, prétend que les anciens employés ont convenu de l'aider en échange de paiements via une entreprise de gestion de construction dans la région du Grand Toronto. Selon la déclaration de plainte, cela visait à rendre leur implication moins transparente.
Les deux hommes étaient encore employés par le gouvernement provincial lorsque cet accord présumé a été établi durant l'été 2023. Les accusations portées contre eux n'ont pas encore été examinées par un tribunal, et ils nient fermement les allégations.
Lucas Powers, journaliste pour CBC, a rapporté que le scandale du Greenbelt a été déclenché lorsque le gouvernement a annoncé l'ouverture de terres pour le développement. Amato, alors chef de cabinet du ministre des affaires municipales, a démissionné après que l'auditeur général a conclu que le plan favorisait injustement certains développeurs.
Le commissaire à l'intégrité de l'Ontario a identifié Amato comme étant "la force motrice" derrière le choix des terres à développer. En conséquence, le gouvernement de Doug Ford a finalement annulé sa décision concernant le Greenbelt.
La plainte demande 2,25 millions de dollars en réparation, accusant Amato et Raj de négligence, de rupture de contrat et de conspiration. Les plaignants affirment avoir payé jusqu'à 190 000 dollars par mois pour des services qui, selon eux, n'ont pas été fournis.
Les documents judiciaires indiquent que Jakhar a rencontré les défendeurs en été 2023, signant des accords écrits et oraux pour garantir l'obtention de la re-zonage de trois propriétés. Cependant, aucune de ces propriétés n'avait été re-zonée au moment du dépôt de la plainte.
Un avocat représentant les défendeurs a qualifié les accusations de "fausses et sans fondement". Il a affirmé que ses clients avaient agi en conformité avec la loi. Raj, qui a été directeur des opérations au sein du bureau de Ford, est actuellement impliqué dans la campagne électorale du PC.
Le gouvernement ontarien a déclaré qu'il n'était pas impliqué dans cette affaire, et le premier ministre a exprimé sa volonté de coopérer avec les enquêtes en cours. La situation continue d'évoluer alors que des témoins sont interrogés par la GRC.
Ce procès met en lumière des allégations graves concernant des pratiques douteuses au sein du gouvernement de l'Ontario. Alors que les détails continuent d'émerger, il est essentiel de suivre cette affaire pour comprendre comment les influences politiques peuvent interférer avec les décisions concernant le développement immobilier.