Un décret signé par le Premier ministre officialise les groupes de besoins en 6e et 5e dans les collèges. Cette initiative, lancée par l’ex-ministre de l’Éducation Gabriel Attal, a été mise en place à la rentrée de septembre. Cependant, elle suscite de nombreuses controverses.
Les groupes de besoins, initialement appelés groupes de niveaux, visent à mieux répondre aux besoins pédagogiques des élèves en français et en mathématiques. Cependant, selon le SNES-FSU, ces groupes pourraient entraîner un tri des élèves et sont difficiles à mettre en œuvre en raison du manque de moyens.
Un avis du Conseil d’État, publié récemment, a mis en lumière des doutes sur la validité juridique de ces groupes. Bien qu'il ait permis leur maintien pour l'année scolaire en cours, il a soulevé des questions quant à la forme juridique choisie par le ministère.
Le décret paru au Journal officiel permet au ministre de l’Éducation de définir les modalités de ces enseignements. Il est important de noter que ce décret est accompagné d'un arrêté qui détaille les mesures nécessaires pour assurer la légalité de la mise en œuvre. Cela répond aux exigences du Conseil d’État.
Malgré cela, la mise en place des groupes de besoins continue de susciter des débats. La nouvelle ministre, Élisabeth Borne, a confirmé la poursuite du dispositif, tout en restant ouverte à des modifications futures en fonction des résultats des élèves.
Élisabeth Borne a exprimé sa volonté de maintenir le dispositif en l'état, en attendant une évaluation des résultats. Si les performances des élèves ne s'améliorent pas, une suppression du dispositif pourrait être envisagée d'ici 2026. Cela montre une approche pragmatique face aux enjeux éducatifs.
De plus, le projet d’une extension partielle en 4e et 3e semble désormais remisé. Le nouveau texte stipule simplement que les collèges doivent proposer un accompagnement adapté aux besoins des élèves, sans aller plus loin.
Les réactions face à ces mesures sont variées. Certains enseignants et syndicats craignent que les groupes de besoins ne créent des inégalités entre les élèves. D'autres estiment qu'il s'agit d'une opportunité pour mieux cibler l'enseignement.
Il est crucial de suivre l'évolution de cette situation, car elle pourrait avoir des répercussions importantes sur l'éducation en France. Les parents et les enseignants sont en attente de résultats concrets pour évaluer l'efficacité de ces groupes.
En somme, le décret sur les groupes de besoins en 6e et 5e ouvre un nouveau chapitre dans l'éducation nationale. Bien qu'il vise à améliorer l'apprentissage, des questions subsistent quant à sa mise en œuvre et son impact. L’avenir de ce dispositif dépendra des résultats et des ajustements à venir.