
Le Collège de France a récemment annulé un colloque sur la Palestine, déclenchant une onde de choc dans le milieu académique. Cette décision a été perçue comme une pression politique sur la liberté d'expression. Toutefois, l'événement se tiendra finalement au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris.
Le colloque, intitulé « La Palestine et l’Europe », devait initialement se dérouler au Collège de France. Cependant, l'institution a annulé l'événement en raison de la controverse qui l'entourait. Cette décision a suscité de vives réactions, notamment de la part de Salam Kawakibi, directeur du Carep, qui a dénoncé une ère de maccarthysme.
Le Carep a confirmé que le colloque se tiendrait comme prévu, bien qu'il ait été délocalisé. Ils ont remercié les intervenants et le public pour leur soutien à la liberté académique. Le Carep a également souligné l'importance de diffuser le savoir au-delà des murs du Collège.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a qualifié l'annulation de « responsable ». Il a affirmé que défendre la liberté académique implique de garantir un débat libre et respectueux. Cependant, il a également précisé qu'il n'avait pas demandé l'annulation du colloque.
Plus de 2 200 chercheurs et étudiants ont signé une pétition dénonçant cette annulation. Ils estiment que cela constitue une atteinte grave aux libertés académiques. Ils ont appelé à la démission du ministre, arguant que le prétexte de neutralité académique sert de contrôle idéologique.
Cette situation soulève des questions importantes sur l'impact des pressions politiques sur la recherche. Le Carep a insisté sur le fait que le savoir ne doit pas être restreint à un lieu, mais doit être accessible à tous. Le colloque sera diffusé en direct, permettant ainsi une large participation.
La décision d'annuler l'événement a mis en lumière les tensions entre la liberté académique et les influences extérieures. Les chercheurs craignent que de telles interventions nuisent à l'intégrité de la recherche scientifique.
La polémique autour du colloque sur la Palestine au Collège de France illustre les défis auxquels est confrontée la liberté académique aujourd'hui. Bien que l'événement ait été délocalisé, les questions soulevées par cette annulation demeurent cruciales pour l'avenir de la recherche. La communauté académique continue de défendre le principe que le savoir doit être partagé sans entrave.