Un homme de la Colombie-Britannique est en détention dans l'État de Washington, accusé d'avoir agi comme intermédiaire dans une conspiration de plusieurs années visant à faire passer des technologies américaines au Pakistan. Cette tentative visait à contourner les lois qui limitent les ambitions militaires du pays.
Selon un acte d'accusation déposé devant le tribunal de district des États-Unis dans le Minnesota, Mohammad Jawaid Aziz et deux complices non nommés auraient acquis des équipements interdits pour les programmes militaires et d'armement du Pakistan. Cela s'est fait via des entreprises fictives.
Les documents judiciaires révèlent qu'Aziz, également connu sous le nom de Jawaid Aziz Siddiqui, a été ciblé lors d'une opération d'infiltration menée par un agent sous couverture. Cet agent se faisait passer pour un employé d'une entreprise du Minnesota spécialisée dans la vente de dispositifs mécaniques.
L'opération secrète remonte à 2019, mais Aziz n'a été arrêté que le 21 mars, alors qu'il tentait de traverser la frontière entre la Colombie-Britannique et l'État de Washington. Il est actuellement détenu en attendant son transfert vers le Minnesota.
Le ministère américain de la Justice affirme qu'Aziz a dirigé un réseau d'approvisionnement illicite entre 2003 et mars 2019, à partir d'une entreprise basée à Surrey. L'objectif était d'obtenir des biens d'origine américaine pour des entités interdites au Pakistan.
Aziz fait face à des accusations de conspiration pour violation de la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence des États-Unis. Aucun des faits allégués n'a encore été prouvé devant un tribunal. Les autorités affirment qu'Aziz est citoyen du Pakistan et du Canada, et que ses complices sont également des ressortissants pakistanais.
Les documents judiciaires détaillent les restrictions imposées par les États-Unis depuis que le Pakistan a testé un dispositif nucléaire en 1998. Ces restrictions visent à empêcher les biens américains à double usage d'atteindre des organisations impliquées dans le développement d'armements nucléaires.
Les accusations incluent des achats d'équipements d'une valeur de centaines de milliers de dollars. Parmi les articles mentionnés figurent des unités de conductivité thermique et des microscopes vidéo numériques. La peine maximale pour ces accusations est de 20 ans de prison.
Les documents judiciaires précisent qu'Aziz avait contacté une entreprise du Minnesota pour un achat qui devait être expédié à son domicile. Cependant, un agent sous couverture a pris le relais de la correspondance, indiquant que les biens avaient été saisis à la frontière.
Cette affaire met en lumière les efforts déployés pour contrer le trafic de technologies sensibles et les implications de telles actions sur la sécurité internationale. L'évolution de ce cas sera suivie de près, alors que les autorités continuent d'enquêter sur les réseaux d'approvisionnement illicites.