Des manifestants se rassemblent à Edgewood, en Colombie-Britannique, pour s'opposer à l'abattage d'une flotte d'autruches en raison de craintes liées à la grippe aviaire. La ferme Universal Ostrich a perdu son procès visant à annuler l'ordre d'abattage émis par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).
Selon l'ACIA, l'abattage des autruches est nécessaire pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire. Malgré les appels des propriétaires, l'agence a confirmé qu'elle ne fournirait pas de détails sur l'opération à l'avance. Cette décision fait suite à un jugement qui a reconnu que l'ACIA avait respecté les procédures appropriées.
Le juge a exprimé sa sympathie pour les propriétaires de la ferme, soulignant l'impact économique et émotionnel de la perte des oiseaux. Toutefois, il a également noté que cela devait être équilibré avec le bien-être public et la lutte contre la maladie.
Les partisans de Universal Ostrich se sont mobilisés pour montrer leur soutien. Ils espèrent empêcher l'abattage en organisant des manifestations pacifiques. Karen Espersen, co-propriétaire de la ferme, a lancé un appel sur Facebook, demandant aux gens de « venir entourer la ferme » pour protéger les animaux.
Katie Pasitney, dont la mère est co-propriétaire, a également appelé à des actions légales pour contester la décision. Elle a insisté sur le fait que les oiseaux restants devraient être retestés avant de prendre une décision finale sur leur sort.
Un groupe de droit animal a demandé au gouvernement fédéral de suspendre l'abattage. Ils soutiennent que les autruches ne devraient pas payer pour les échecs d'un système défaillant. L'ACIA, quant à elle, défend sa politique d'abattage pour contenir la maladie, qui pourrait muter et affecter d'autres animaux.
La directrice de la défense juridique d'Animal Justice, Kaitlyn Mitchell, a déclaré que la grippe aviaire doit être prise au sérieux, mais que les autruches ne devraient pas en subir les conséquences. Elle a souligné que l'élevage intensif contribue à l'aggravation des épidémies de grippe aviaire.
Le jugement a noté que l'ACIA avait agi conformément à sa politique en matière de santé publique. Le juge a souligné que les décisions scientifiques relèvent des organismes techniques comme l'ACIA. Il a également mentionné que la décision d'abattre les animaux est nécessaire pour éviter la propagation de la maladie.
Le juge a précisé que l'ACIA avait pris des mesures après avoir reçu des informations sur des autruches mortes à la ferme. Des échantillons ont été prélevés et ont confirmé la présence de la grippe aviaire, entraînant l'ordre d'abattage.
La situation à la ferme Universal Ostrich soulève des questions complexes sur la gestion des maladies animales et les droits des propriétaires. Alors que le débat continue, les soutiens de la ferme espèrent que leur mobilisation pourra changer le cours des événements. La lutte contre la grippe aviaire se heurte à des défis éthiques et pratiques, et l'avenir des autruches reste incertain.