Le gouvernement israélien a récemment approuvé la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée. Cette décision, annoncée par le ministre des Finances, a été sévèrement condamnée par des groupes de défense des droits humains en Israël. Elle pourrait également tendre les relations avec des alliés clés qui ont menacé d'imposer des sanctions.
Bezalel Smotrich, un membre ultra-nationaliste de la coalition au pouvoir, a indiqué que ces colonies seront situées dans le nord de la Cisjordanie, sans préciser les emplacements exacts. Les médias israéliens ont rapporté que certaines "avant-postes" existants seront légalisés sous la loi israélienne, avec la construction de nouvelles colonies.
La décision a été vivement critiquée par l'Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle limité en Cisjordanie, ainsi que par le groupe militant islamiste Hamas. Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président Mahmoud Abbas, a qualifié cette annonce de dangerous escalation, accusant Israël de plonger la région dans un cycle de violence et d'instabilité.
Le Canada, la France et le Royaume-Uni ont averti Israël que des actions pourraient être prises si le pays ne mettait pas fin à son offensive militaire et ne levait pas les restrictions sur l'aide. Ces pays considèrent l'expansion des colonies comme un obstacle à la création d'un État palestinien indépendant.
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a appelé à une enquête complète après que l'armée israélienne a tiré près de diplomates canadiens en Cisjordanie. Cette situation a mis le gouvernement israélien sur une collision course avec Ottawa, qui a récemment exprimé son inquiétude face à l'expansion des colonies.
Des responsables britanniques ont dénoncé l'approbation de nouvelles colonies par Israël, la qualifiant de barrière délibérée à la création d'un État palestinien. Le ministre britannique pour le Moyen-Orient, Hamish Falconer, a souligné que ces colonies sont illégales selon le droit international et compromettent la solution à deux États.
Les groupes de défense des droits de l'homme, comme B'Tselem, ont accusé le gouvernement israélien de promouvoir la suprématie juive en volant des terres palestiniennes. Ils ont également critiqué la communauté internationale pour son complicité dans ces actes.
Yisrael Ganz, président du Conseil Yesha, représentant les colonies juives, a salué cette décision comme un moment historique. Il a affirmé que cela envoie un message clair sur l'engagement d'Israël à établir un État pour tous ses résidents.
Actuellement, environ 700 000 colons israéliens vivent parmi 2,7 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, des territoires capturés par Israël lors de la guerre de 1967. Les tensions continuent d'augmenter avec des opérations militaires intensifiées contre les militants palestiniens.
La décision d'Israël d'étendre les colonies en Cisjordanie représente un défi majeur pour la paix dans la région. Les réactions internationales et les tensions croissantes pourraient avoir des implications durables sur les relations d'Israël avec ses alliés. La situation demeure préoccupante et appelle à une attention continue de la communauté internationale.