Le 17 mai est une date importante, car elle marque la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Dans ce contexte, la Ligue 1 et la Ligue 2 affichent leur soutien en portant des badges sur leurs maillots. Cependant, cette initiative ne fait pas l'unanimité parmi les joueurs.
Jonathan Clauss, défenseur de Nice, a exprimé ses préoccupations concernant la mentalité dans le football. Il souligne que certains joueurs choisissent de ne pas participer à la journée de sensibilisation, souvent en invoquant des raisons religieuses. Cette attitude crée un climat de silence autour de l'homosexualité dans les vestiaires.
Clauss déplore que le sujet reste un tabou et que beaucoup de joueurs aient du mal à accepter la diversité. Il affirme qu'il n'a jamais été témoin d'homophobie parmi ses coéquipiers, mais il sait que le chemin vers l'acceptation est encore long.
Dans un monde où l'homosexualité est souvent cachée, Clauss souhaite que l'annonce d'un coming out n'ait aucun impact sur la dynamique d'équipe. Il déclare : « J'aimerais que l'annonce du coming out d'un joueur n'ait aucun impact ». Pour lui, cela ne devrait pas changer les relations entre les joueurs.
Il reconnaît cependant que d'autres pourraient réagir différemment. Certains pourraient respecter le joueur, mais ne pas vouloir interagir avec lui. Clauss insiste sur le fait qu'il est compliqué de changer les mentalités profondément ancrées.
Chaque année, l'attaquant de Nantes, Mostafa Mohamed, choisit de ne pas jouer lors de cette journée. Il est conscient des conséquences financières de son choix, mais il souhaite faire entendre sa voix contre l'homophobie. Son argent sera reversé à une association qui lutte contre cette discrimination.
Cette décision soulève des questions sur l'engagement des joueurs face à des enjeux sociaux. Bien que son choix soit personnel, il met en lumière la nécessité d'un dialogue ouvert sur l'homosexualité dans le sport.
La lutte contre l'homophobie dans le football est un combat qui nécessite du temps et des efforts. Les déclarations de Jonathan Clauss et les actions de Mostafa Mohamed montrent qu'il existe un désir de changement. Cependant, il est clair que beaucoup de travail reste à faire pour créer un environnement où chaque joueur peut s'exprimer librement.