Ce dimanche, Paris sera le théâtre de deux manifestations opposées, l'une orchestrée par l'extrême droite de Marine Le Pen et l'autre par l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon. Ces événements visent à être des démonstrations de force en vue des élections présidentielles de 2027. En parallèle, les modérés du centre se réuniront à Saint-Denis pour un congrès de "refondation" de Renouveau, avec l'ancien Premier ministre Gabriel Attal en tête d'affiche.
La concentration de l'extrême gauche, qui s'est tenue sur la place de la République, a commencé avec une affluence plutôt discrète. Cela contraste avec les dizaines de milliers de personnes rassemblées lors de la récente manifestation contre le racisme. Cette division au sein de la gauche est évidente, notamment par l'absence des communistes et socialistes dans l'appel mené par La France Insoumise.
Marine Tondelier, la secrétaire générale des Écologistes, a pris la parole lors de cette contre-manifestation. Elle a dénoncé la victimisation orchestrée par l'extrême droite et a accusé Marine Le Pen d'avoir monté la protestation pour "attaquer les juges". Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, a également critiqué la situation, qualifiant le parti de Le Pen de dangereux pour la démocratie.
Marine Le Pen a déclaré que son mouvement serait un combat pacifique et "démocratique". Elle a évoqué l'importance de s'inspirer de Martin Luther King dans sa lutte pour les droits civils. Cette déclaration survient alors qu'elle fait face à une condamnation de cinq ans pour malversation de fonds, ce qui pourrait relancer sa candidature pour l'Élysée.
Le soutien à Le Pen est également visible à travers les messages de leaders internationaux, comme Matteo Salvini, qui pourrait se joindre à la manifestation. Donald Trump a également exprimé son soutien sur les réseaux sociaux, dénonçant une "chasse aux sorcières" orchestrée par la gauche européenne.
Les forces modérées se réuniront à Saint-Denis, où des centaines de partisans de Macron chercheront un nouveau leader pour les élections de 2027. Gabriel Attal, qui sera présent, a appelé à une moralisation de la vie politique face aux attaques de l'extrême droite. Le contexte est tendu, avec des mesures de sécurité renforcées autour des manifestations.
La police a mis en place des cordons de sécurité autour des lieux de rassemblement, notamment la place de Vauban et la place de la République. François Bayrou, le Premier ministre, a exprimé ses préoccupations concernant la coïncidence des deux manifestations et a appelé au sens des responsabilités pour éviter les confrontations.
La manifestation de soutien à Marine Le Pen, prévue pour cet après-midi, pourrait rassembler environ 10 000 personnes. Les partisans de Le Pen espèrent que cet événement renforcera sa base électorale pour 2027. Chloé Moreau, membre des jeunes de RN, a affirmé que ces actions sont essentielles pour élargir leur électorat.
Les tensions sont palpables, mais les partisans de Le Pen croient fermement en l'avenir. "Nous allons avoir une présidente, et un premier ministre qui attire les jeunes", a prédit Moreau, faisant référence à Jordan Bardella. Le soutien international continue d'affluer, renforçant la position de Le Pen sur la scène politique française.
Les manifestations de ce dimanche à Paris illustrent les profondes divisions politiques en France. Tandis que l'extrême droite et l'extrême gauche tentent de mobiliser leurs bases, les forces modérées cherchent à se réorganiser. La tension monte alors que le pays se prépare pour les élections présidentielles de 2027, avec des enjeux cruciaux pour l'avenir politique de la France.