
Les négociations climatiques de l'ONU, lors du sommet COP30 à Belém, au Brésil, se sont terminées sans promesses concrètes concernant les combustibles fossiles. Cette issue décevante survient après de vives tensions entre plus de 80 pays, dont le Royaume-Uni et l'UE, qui souhaitaient un engagement mondial pour réduire l'utilisation du pétrole, du charbon et du gaz.
Les nations productrices de pétrole ont insisté sur le fait qu'elles devaient pouvoir exploiter leurs ressources fossiles pour développer leurs économies. Pendant ce temps, l'ONU a exprimé ses craintes quant à l'échec des efforts mondiaux pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Un représentant de la Colombie a vivement critiqué la présidence de la COP pour avoir empêché les pays de s'opposer à l'accord lors de la dernière réunion. Le président colombien, Gustavo Petro, a déclaré qu'il "n'acceptait pas" l'accord. Le texte final, intitulé le Mutirão, appelle les pays à "accélérer volontairement" leurs actions climatiques.
Les discussions ont duré près de 24 heures de plus que prévu, avec des délégués travaillant toute la nuit. Les conditions étaient parfois chaotiques, avec des coupures d'eau dans les toilettes et des tempêtes torrentielles inondant le lieu de la réunion.
Les près de 50 000 délégués inscrits à la COP ont dû être évacués à deux reprises. Un groupe d'environ 150 manifestants a réussi à pénétrer dans le lieu, brandissant des pancartes indiquant que "nos forêts ne sont pas à vendre". De plus, un incendie majeur a éclaté, forçant l'évacuation des participants pendant au moins six heures.
Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a choisi Belém pour attirer l'attention sur la forêt amazonienne et stimuler les financements. Cependant, le Brésil a été critiqué pour ses projets de forage pétrolier à l'embouchure de l'Amazonie, alors que sa production offshore de pétrole et de gaz devrait augmenter jusqu'au début des années 2030.
Certaines nations, comme l'Inde, ont salué l'accord, le qualifiant de "significatif". Un groupe représentant les intérêts de 39 petits États insulaires a décrit l'accord comme "imparfait", mais un pas vers le progrès. Des pays plus pauvres ont obtenu des promesses de financements climatiques pour les aider à s'adapter aux impacts du changement climatique.
Malgré cela, plus de 80 pays ont exprimé leur déception, ayant négocié toute la nuit pour inclure un langage plus fort sur les combustibles fossiles dans l'accord. Le secrétaire d'État britannique à l'énergie et au changement climatique, Ed Miliband, a qualifié la réunion de "pas en avant", tout en exprimant le souhait d'un accord plus ambitieux.
En somme, le sommet COP30 a mis en lumière les tensions persistantes entre les nations sur la question des combustibles fossiles. Bien que certaines avancées aient été réalisées, le manque d'engagements concrets pour réduire l'utilisation des énergies fossiles laisse un goût amer à de nombreux pays. L'avenir des négociations climatiques dépendra de la volonté des nations de collaborer pour un objectif commun.