
Lors du sommet climatique de l'ONU à Belém, au Brésil, toutes les mentions des combustibles fossiles ont été supprimées du projet d'accord actuellement en négociation. Ce sujet est crucial, car les combustibles fossiles sont le plus grand contributeur au changement climatique. Le processus de négociation, qui implique près de 200 pays, est maintenant dans sa phase finale.
Les accords préliminaires lors de ces réunions passent généralement par plusieurs révisions. Tous les pays doivent s'accorder pour qu'un accord soit validé. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et certains pays, dont le Royaume-Uni, souhaitent que le sommet engage les nations à agir plus rapidement pour réduire leur utilisation des combustibles fossiles.
Un texte antérieur proposait trois voies possibles pour atteindre cet objectif. Cependant, ce langage a été retiré suite à l'opposition des pays producteurs de pétrole. Selon une source proche des négociations, l'Arabie Saoudite et un groupe de nations arabes bloquent cet accord sur les combustibles fossiles.
La suppression de ce langage pourrait être une tactique de négociation pour intensifier les discussions et forcer les pays à parvenir à un accord. Ce sommet est un processus diplomatique délicat, où les pays tentent de protéger leurs intérêts nationaux tout en abordant les enjeux du changement climatique.
Certaines personnes remettent en question la valeur de ces négociations complexes, souvent longues. Cependant, d'autres soulignent les avancées significatives réalisées récemment dans des domaines tels que les énergies renouvelables et les véhicules électriques.
Un autre sujet discuté lors de la COP concerne le financement climatique, promis par les nations riches aux pays en développement, qui sont les plus touchés par le changement climatique. Le nouveau projet d'accord appelle à tripler le financement disponible pour ces pays d'ici 2030.
Cependant, il ne précise pas si ce financement doit provenir des pays riches ou d'autres sources, comme le secteur privé. Cela pourrait frustrer les pays plus pauvres qui réclament un soutien accru des nations riches.
La déforestation est un sujet délicat lors de cette réunion, qui se tient à proximité de l'Amazonie brésilienne. Le nouveau projet a également affaibli le langage concernant la lutte contre la déforestation. Kelly Dent, directrice de l'engagement externe pour World Animal Protection, a exprimé son indignation face à cette situation.
Elle a déclaré : « Pour une COP organisée en Amazonie, il est dévastateur que la déforestation passe au second plan. » La réunion de deux semaines a déjà été perturbée par des évacuations, dont une causée par un incendie sur le site.
Malgré les défis, le sommet a été salué pour la participation record de délégués représentant des groupes autochtones. Cela montre une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et des droits des peuples qui habitent ces régions.
Le sommet climatique de l'ONU à Belém met en lumière des enjeux cruciaux, notamment la lutte contre les combustibles fossiles et la déforestation. Les discussions en cours soulignent la nécessité d'une action collective pour faire face au changement climatique. Les résultats de ces négociations pourraient avoir des implications majeures pour l'avenir de notre planète.