Les partis d'opposition critiquent le nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Inde, affirmant qu'il pourrait nuire aux entreprises britanniques. Cet accord de libre-échange, que le parti travailliste estime à 5 milliards de livres par an pour le Royaume-Uni, inclut une extension d'une exonération sur les contributions à l'assurance nationale.
Cette exonération, connue sous le nom de convention de double contribution, signifie que les personnes ayant des visas temporaires ne paieront pas de cotisations sociales dans leur pays d'accueil et d'origine. Les conservateurs et les libéraux-démocrates soutiennent que cela pourrait rendre les travailleurs indiens moins chers à embaucher que les travailleurs britanniques.
Le gouvernement indien a qualifié cette exonération de grosse victoire et d'accomplissement sans précédent, affirmant qu'elle rendra les fournisseurs de services indiens beaucoup plus compétitifs au Royaume-Uni. Toutefois, les travailleurs devront toujours payer la surcote d'immigration NHS.
Le secrétaire aux affaires, Jonathan Reynolds, a défendu l'accord en précisant qu'il était limité aux transferts inter-entreprises de professionnels entre les deux pays. Selon lui, cet accord est déjà en place avec de nombreux pays et est très spécifique quant aux personnes concernées.
Reynolds a ajouté que le coût de cette convention de double contribution serait un avantage net pour le Trésor britannique, tout en s'appliquant également aux employés britanniques travaillant en Inde.
La dirigeante conservatrice Kemi Badenoch a déclaré qu'elle avait refusé un échange similaire lorsqu'elle était secrétaire aux affaires, car l'accord contenait des taxes à deux niveaux qui coûteraient "des centaines de millions" au Royaume-Uni. Elle a souligné que cet accord favorise les travailleurs indiens sans offrir les mêmes avantages aux citoyens britanniques.
Elle a également noté que d'autres pays avaient des arrangements similaires, mais qu'il y avait un nombre équivalent de ressortissants britanniques travaillant dans ces pays, ce qui n'est pas le cas avec l'Inde.
Daisy Cooper, la vice-présidente des libéraux-démocrates, a qualifié les plans d'assurance nationale de "mal conçus", risquant de nuire à la compétitivité des entreprises britanniques. Elle a déclaré que cet accord pourrait sous-coter les travailleurs britanniques en période de turmoil commercial mondial.
Cooper a ajouté que l'absence d'une évaluation d'impact de ces changements donne l'impression d'un projet "complètement mal pensé", soulignant la nécessité d'un débat parlementaire sur les accords commerciaux.
En résumé, l'accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Inde suscite de vives critiques et des inquiétudes concernant son impact sur les entreprises britanniques. Alors que le gouvernement défend l'accord comme étant bénéfique, les partis d'opposition soulignent les risques potentiels pour les travailleurs britanniques. Le débat se poursuit sur les implications de cet accord pour l'économie britannique.