La deuxième ronde de négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine a débuté ce lundi à Londres. Ces deux grandes puissances, engagées dans une guerre commerciale depuis l'ère Trump, ont choisi un lieu neutre pour cette rencontre, similaire à Ginebra lors de leur premier échange en mai. L'objectif principal de cette réunion est d'éviter que les deux pays ne s'étouffent mutuellement dans leur compétition pour les minéraux critiques et les technologies avancées.
Les responsables américains ont indiqué que l'administration Trump envisagerait d'assouplir les restrictions sur les exportations de technologies vers la Chine. En retour, ils espèrent que le gouvernement de Xi Jinping augmentera les exportations de minéraux de terres rares vers les marchés américains. Ce contexte a été renforcé par un appel téléphonique entre les leaders des deux économies, où Xi a utilisé une analogie maritime pour décrire leur situation.
Lors de cet appel, Xi a comparé les États-Unis et la Chine à de grands navires, chacun dirigé par des capitaines déterminés à maintenir le cap face à une tempête. Donald Trump, qui attendait avec impatience cette conversation, a compris le message. La discussion de 90 minutes a permis d'éviter une rupture totale des relations commerciales. Après cela, Trump a annoncé que les négociateurs des deux parties se rencontreraient à nouveau en personne.
La délégation américaine est dirigée par le secrétaire du Trésor, Scott Bessent, et le représentant commercial, Jamieson Greer, accompagnés cette fois du secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. Du côté chinois, le vice-premier ministre He Lifeng, principal responsable économique de Pékin, mène la délégation. Trump a exprimé sur les réseaux sociaux que "la réunion devrait bien se passer".
Le mois dernier, après deux jours de négociations intensives, les deux parties avaient convenu d'une trêve, suspendant une majorité des tarifs pendant 90 jours. Les tarifs américains sur les produits chinois, qui avaient atteint 145 %, ont été réduits à 30 %. De même, les droits de douane chinois, initialement fixés à 125 %, ont été abaissés à 10 %. Cependant, 20 % de cette différence reste liée à des tarifs punitifs sur le fentanil.
Washington accuse Pékin de ne pas faire suffisamment pour stopper l'envoi de précurseurs chimiques nécessaires à la fabrication de cette drogue. Les tensions étaient en train de monter, mettant à mal l'accord conclu en Suisse, alors que les deux parties s'accusaient mutuellement de violations.
Peu après l'appel entre Trump et Xi, les déclarations officielles des deux parties ont souligné la nécessité de calmer les tensions. Cependant, les interprétations diffèrent. Trump a affirmé avoir résolu la dispute sur l'exportation de minéraux critiques, mais Pékin n'a pas fait mention de ce sujet. En revanche, la Chine a réussi à faire en sorte que Trump adoucisse sa position sur les visas pour étudiants chinois.
Pour montrer un geste de bonne volonté avant la réunion de Londres, la Chine a annoncé un assouplissement de certaines restrictions sur ses minéraux, en accordant des licences temporaires d'exportation à trois grands fabricants automobiles américains. La Chine détient une position dominante dans l'approvisionnement mondial de nombreux minéraux critiques et possède presque un monopole dans l'industrie des terres rares.
En parallèle de cette rencontre, les autorités douanières chinoises ont révélé que le commerce bilatéral entre Pékin et Washington a chuté de 8,1 % entre janvier et mai. Cela met en lumière l'impact significatif de la guerre tarifaire lancée par Trump sur les deux superpuissances. Les tensions commerciales continuent de peser sur les relations entre les États-Unis et la Chine, rendant chaque rencontre cruciale pour l'avenir des échanges.
Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine à Londres représentent une étape importante pour tenter de réduire les tensions. Les deux pays doivent naviguer dans un environnement complexe et en constante évolution. Le succès de ces discussions pourrait avoir des répercussions significatives sur l'économie mondiale et sur la relation bilatérale entre ces deux géants.