Selon Donald Trump, des avancées significatives ont été réalisées lors des discussions en Suisse entre Pékin et Washington. Il a déclaré sur le réseau Truth Social qu'une remise à zéro a été négociée de manière amicale et constructive. Trump a souligné l'importance d'ouvrir la Chine aux entreprises américaines, affirmant que de grands progrès ont été accomplis.
Depuis samedi, des représentants de haut rang de Washington et Pékin se sont rencontrés à Genève. Parmi eux, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng. Ces discussions sont la première rencontre en face-à-face depuis l'imposition d'une surtaxe de 145 % par Trump sur les marchandises chinoises.
Les négociations reflètent le fait que les droit de douane prohibitifs nuisent aux intérêts des deux pays, selon Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup. Les tensions commerciales ont conduit à un arrêt presque total des échanges bilatéraux, provoquant des soubresauts sur les marchés.
Pékin a réagi aux surtaxes en imposant des droits de douane de 125 % sur les produits américains. Cette situation a eu pour conséquence un arrêt des échanges bilatéraux. Les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de près de 18 %, tandis que les exportations globales de la Chine ont bondi de 8,1 % en avril.
En 2024, le déficit commercial des États-Unis avec la Chine s'élevait à 295 milliards de dollars, représentant environ 1 % de l'économie américaine. Cette situation est préoccupante, car les droits de douane imposés par Trump vont entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains.
La Chine détient un atout majeur dans ces discussions. Elle joue un rôle essentiel dans le raffinage de métaux nécessaires à l'industrie, tels que le cuivre et le lithium. Pékin a déjà commencé à utiliser cette position stratégique avec le germanium et le gallium, des matériaux cruciaux pour l'armée.
Donald Trump a proposé d'abaisser les droits de douane à 80 %, mais sa porte-parole a précisé que Washington n'agirait pas unilatéralement. Pékin a qualifié les discussions en Suisse d'étape importante vers la résolution du conflit commercial.
Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics, estime que ces discussions sont une bonne nouvelle pour le commerce. Cependant, il reste sceptique quant à un retour à la normalité dans les relations commerciales entre les deux pays. Les droits de douane actuels sont jugés prohibitifs et même une réduction à 70 ou 80 % pourrait réduire de moitié le volume des transactions.
En conclusion, bien que des discussions aient eu lieu, les défis restent nombreux. Les États-Unis et la Chine doivent naviguer dans un environnement commercial complexe, où les intérêts économiques sont en jeu. Les prochaines étapes des négociations seront cruciales pour l'avenir des relations entre ces deux puissances.