Paul Vannier, député LFI du Val d'Oise, et Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, sont les rapporteurs de la commission d'enquête. Cette commission se concentre sur les modalités du contrôle par l'État et la prévention des violences dans les établissements scolaires.
François Bayrou a été entendu pendant plus de 5h30 par la commission d’enquête. Il a été interrogé sur sa connaissance des violences physiques et sexuelles survenues à Notre-Dame-de-Bétharram. Le Premier ministre a vigoureusement rejeté les accusations de mensonge.
Il a affirmé : « Je n’ai pas eu d’information privilégiée et aucune autre information que celles que j’ai lues dans le journal. Jamais je n’avais entendu parler d’agressions sexuelles. » Cependant, cette défense n’a pas convaincu Paul Vannier.
Paul Vannier a déclaré que l'audition a montré que le Premier ministre « a menti à l’Assemblée nationale ». Selon lui, Bayrou a finalement reconnu qu'il était informé. Ses déclarations récentes étaient, selon Vannier, mensongères.
De son côté, Violette Spillebout a exprimé son désaccord. Elle a affirmé qu'elle ne pense pas que François Bayrou ait menti. Selon elle, le Premier ministre a pris l’audition au sérieux et a répondu à toutes les questions.
Pour Paul Vannier, il y a eu une défaillance politique majeure de la part de François Bayrou. Lors de l’audition, il a révélé qu’en tant que ministre de l’Éducation, il avait commandé un rapport d’inspection en 1996 sur Bétharram. Cependant, il n’en avait lu que la conclusion.
Vannier a souligné que ce rapport contenait des éléments accablants. Si des conclusions appropriées avaient été tirées en 1996, des vies d’enfants auraient pu être protégées.
Violette Spillebout a également critiqué le processus d’inspection. Elle a noté que celui-ci s'est déroulé en une seule journée, avec un seul inspecteur. Ce dernier a entendu quelques élèves pendant une heure et demie, ce qui soulève des questions sur la validité de l'inspection.
Elle a ajouté que malgré les violences rapportées, la conclusion était positive, ce qui a été transmis directement au ministre. Pour elle, Bayrou a regretté de ne pas avoir pris le temps d'examiner les détails de certains points d’alerte.
La commission d'enquête sur les violences scolaires soulève des questions cruciales sur la responsabilité et l'efficacité des mesures de prévention. Les témoignages de Paul Vannier et Violette Spillebout illustrent les divergences d'opinion sur la gestion de ces affaires. Il est essentiel de continuer à examiner ces sujets pour garantir la sécurité dans les établissements scolaires.