
Hier, la movida s'est déroulée au Sénat. Cette chambre est souvent plus accueillante que le Congrès des Députés. Elle dégage une atmosphère moins solennelle et plus détendue. Au cours de la journée, deux responsables socialistes ont été entendus. L'ancien gérant du parti, Mariano Moreno, et la gérante actuelle, Ana María Fuentes.
Les deux comparutions ont eu lieu à la demande du PP, qui détient la majorité au Sénat. Le climat était marqué par un pessimisme palpable. L'opposition était convaincue de ne rien obtenir de cette session. Le PSOE, sous le coup de soupçons, ne savait pas jusqu'où la charade pouvait les mener.
En attendant près de la salle de presse, j'ai été frappé par une œuvre de Manuel Millares. Le titre, "Testimonio (1963)", laissait présager que quelque chose ne se passerait pas comme prévu. À 11h07, Mariano Moreno a commencé son intervention, mais a rapidement annoncé qu'il ne s'exprimerait pas ici.
Moreno, président d'Enusa, a déclaré : "Par respect pour le Tribunal Suprême, je donnerai mes explications là-bas." Il a ainsi mis fin à l'attente, décevant ceux qui espéraient des révélations. Son attitude, presque crustacée, n'a pas empêché le débat de se poursuivre.
Lorsque la représentante du Groupe Mixto, María Mar Caballero, a posé des questions, Moreno a commencé à écrire frénétiquement. Ce comportement a suscité une certaine angoisse. Que pouvait-il bien écrire sans s'exprimer ? Son élan caligraphique était fascinant et inquiétant à la fois.
À 16h00, Ana María Fuentes a pris la parole. Elle a assuré que "les comptes du PSOE sont corrects". Cette déclaration a été applaudie par ses collègues. Elle a répondu aux questions, mais a également subi un interrogatoire sévère de la part du sénateur Gerardo Camps du PP.
Ce dernier a posé des questions techniques, rendant l'échange tendu. La pression était forte, et l'ombre de l'affaire GÜrtel planait sur les discussions. Les accusations se multipliaient, alimentant les tensions entre les partis.
Les échanges ont révélé des accusations diverses, allant des commandes de 4 500 euros à la mention de sous-entendus financiers. Des termes comme "prostitution" ont été évoqués, illustrant la gravité des allégations. La situation politique actuelle est marquée par un climat de méfiance et d'agitation.
Les déclarations ont pris une tournure dramatique, chaque partie cherchant à discréditer l'autre. Le pessimisme et l'incertitude demeurent omniprésents, avec des tensions qui ne semblent pas prêtes à s'apaiser. La politique actuelle ressemble à un jeu de cartes où chaque jour apporte son lot de surprises.
La session d'hier au Sénat a révélé les tensions et les défis auxquels les partis font face. Les déclarations de Moreno et Fuentes n'ont pas apaisé les inquiétudes. Au contraire, elles ont accentué le climat de suspicion. La politique actuelle semble être un terrain miné, où chaque parole peut avoir des conséquences majeures.