Kelly, une jeune femme de 24 ans, a vécu une expérience traumatisante lors d'un vol Qatar Airways de Doha à Londres. Victime d'agression sexuelle, elle se bat désormais pour obtenir une compensation. Son récit met en lumière les défis auxquels elle fait face après cette épreuve.
Lors du vol, Kelly s'est endormie paisiblement sous une couverture, mais son sommeil a été brutalement interrompu. Deux heures avant l'atterrissage, elle a été réveillée par un homme de 60 ans qui l'agressait. Elle a dû se battre pour se libérer de son emprise, laissant derrière elle ses effets personnels pour se réfugier dans les toilettes.
Après l'agression, Kelly a été déplacée dans un autre siège, mais le reste du vol a été terrifiant pour elle. Elle se souvient de son anxiété croissante à chaque personne passant à proximité, craignant que l'agresseur soit toujours là.
L'agresseur, Momade Jussab, a été arrêté à l'atterrissage et condamné à une peine de six ans et demi de prison. Bien que Kelly se sente soulagée par cette condamnation, les conséquences psychologiques de l'agression la hantent. Elle n'a pas quitté sa maison depuis près d'un an, évitant les événements sociaux par peur.
Kelly a exprimé son désespoir face à l'impact de l'agression sur sa vie quotidienne, déclarant qu'elle ne peut pas se permettre une thérapie adéquate pour l'aider à surmonter son traumatisme.
Kelly a déposé une demande de compensation auprès du Criminal Injuries Compensation Scheme (CICS), qui vise à aider les victimes de crimes violents. Cependant, sa demande a été refusée car l'agression s'est produite sur un aéronef enregistré au Qatar, ce qui ne répond pas aux critères du programme.
Elle a contesté cette décision, mais son appel a également été rejeté. Les règles stipulent qu'un aéronef n'est considéré comme un lieu pertinent que s'il est enregistré au Royaume-Uni. Kelly trouve cette situation profondément injuste.
Les avocats de Kelly, du cabinet Leigh Day, considèrent la décision comme irrationnelle. Ils soulignent que des crimes commis sur des avions étrangers à destination du Royaume-Uni peuvent être poursuivis, mais les victimes ne peuvent pas réclamer de compensation. Ce paradoxe doit être corrigé, selon eux.
Leigh Day appelle le ministre de la Justice à combler cette lacune législative. Claire Powell, une avocate du cabinet, a souligné que la loi actuelle favorise les victimes d'agressions sur des avions britanniques au détriment de celles sur des avions étrangers.
Kelly continue de se battre pour obtenir justice et compensation pour l'agression qu'elle a subie. Elle souhaite également sensibiliser les autres femmes à la nécessité de rester vigilantes lors de leurs déplacements. Son histoire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes d'agression sexuelle, en particulier dans des situations où la législation semble inadaptée.