Les compléments alimentaires sont devenus très populaires en France, utilisés pour diverses raisons telles que la détoxification ou le soutien du système immunitaire. Selon un baromètre de l'esprit critique, 25 % des Français en consomment régulièrement. Cependant, l'Anses met en garde contre les risques associés à leur utilisation.
Les compléments alimentaires sont omniprésents dans les pharmacies et sur Internet. Ils comprennent des vitamines comme B, C, et D et des oligo-éléments. Les ventes ont augmenté de 56 % depuis 2019, selon NèreS. Toutefois, l'Anses souligne qu'une alimentation équilibrée suffit généralement à couvrir les besoins nutritionnels.
Il existe cependant des exceptions pour certaines populations à risque. Les femmes enceintes, les personnes âgées, et les végétaliens peuvent avoir besoin de suppléments spécifiques, comme la vitamine B12. Cela montre que la prudence est de mise avant de consommer ces produits.
À la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne nécessitent pas d'autorisation de mise sur le marché. Aucune étude d'innocuité n'est exigée avant leur vente. Ils ne peuvent donc pas revendiquer d'effets thérapeutiques, bien que certaines allégations soient autorisées par l'Union européenne.
Malheureusement, de nombreux compléments, surtout ceux vendus en ligne, font des promesses exagérées. Certains prétendent guérir des maladies graves comme le cancer. Selon la DGCCRF, 76 % des sites contrôlés en 2017 n’étaient pas conformes aux régulations.
La banalisation de la consommation de compléments alimentaires est préoccupante. Irène Margaritis, de l'Anses, alerte sur les dangers potentiels. L'agence a mis en place un dispositif de nutrivigilance pour surveiller les effets indésirables. En 2024, plus de 500 signalements ont été reçus concernant des produits dangereux.
Les compléments peuvent entraîner des risques nutritionnels et des interactions médicamenteuses. Par exemple, le zinc peut causer des carences en cuivre. De plus, l'Anses a signalé des surdosages de vitamine D chez les nourrissons, ce qui illustre l'importance de la prudence.
Pour éviter des complications, l'Anses recommande de discuter de la prise de compléments alimentaires avec un professionnel de santé. Aymeric Dopter souligne qu'il est crucial de ne pas essayer de résoudre des problèmes de santé par soi-même. Une évaluation médicale peut révéler des problèmes sous-jacents nécessitant une attention particulière.
En résumé, bien que les compléments alimentaires soient largement utilisés, leur consommation doit être encadrée et prudente. L'Anses rappelle que l'alimentation équilibrée est souvent suffisante. Avant d'introduire des compléments dans son régime, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour garantir une approche sécuritaire et efficace.