Arthur, l'animateur bien connu, a récemment fait l'objet de messages haineux, dont certains à caractère antisémite. Ce mardi, il a demandé au tribunal de Paris d'ordonner à X et Meta de retirer un montage vidéo l'accusant de comportements sexistes dans une émission diffusée sur TF1 dans les années 2000.
Les extraits de l’émission « A prendre ou à laisser » ont été publiés sur Instagram début décembre. Ils montrent Arthur dans des situations jugées inappropriées, comme embrasser une candidate par surprise. Ces vidéos ont suscité des réactions violentes sur X, poussant l'animateur à déposer une plainte pénale.
Lors de l'audience, l'avocate d'Arthur a plaidé pour que le tribunal ordonne à X et Meta de supprimer ces vidéos. Elle a qualifié le montage de tronqué et a demandé la suppression des commentaires « manifestement illicites » associés. Me Jade Dousselin a souligné que ce montage diffamatoire présentait Arthur sous un jour faux.
Elle a également insisté sur le fait que la liberté d’expression ne devait pas servir d'excuse pour justifier des actes de cyberharcèlement. La défense d'Arthur vise à protéger son image face à des accusations graves.
L'avocat de X a réagi en affirmant que les conditions légales pour retirer le contenu n'étaient pas réunies. Il a précisé que le montage n'était pas antisémite et ne constituait pas une manipulation. Me Karim Beylouni a indiqué que ces images étaient disponibles sur YouTube et permettaient un regard rétrospectif sur les normes de la télévision d'il y a vingt ans.
Il a également fait référence à l'évolution des mentalités depuis le mouvement MeToo, soulignant que certains comportements d'hier pourraient sembler inacceptables aujourd'hui. Cette défense vise à contextualiser les actions d'Arthur dans un cadre historique.
Arthur a évoqué l'impact du cyberharcèlement sur sa vie, mais l'avocat de X a remis en question si cela avait réellement altéré ses conditions de vie. Me Beylouni a souligné la nécessité d'une preuve avant d'envisager des atteintes à la vie privée des utilisateurs des plateformes.
En réponse, Meta a déclaré par l'intermédiaire de son avocat qu'elle n'avait pas d'objection de principe à la suppression de contenus. Cependant, elle a laissé le soin au tribunal de juger si les conditions légales pour cette action étaient réunies.
La décision du tribunal a été mise en délibéré jusqu'au 3 avril. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la liberté d'expression et la responsabilité des plateformes face à des contenus potentiellement nuisibles. Arthur espère que justice sera rendue et que son image sera protégée contre des accusations infondées.