Un composé toxique de la WW1 pulvérisé sur des manifestants géorgiens, selon des preuves de la BBC

Introduction

Des protestations en Géorgie ont révélé l'utilisation d'un composé toxique datant de la Première Guerre mondiale. Des manifestants ont signalé des symptômes persistants après avoir été aspergés par des canons à eau. Les preuves recueillies par la BBC suggèrent que les autorités géorgiennes ont employé une arme chimique pour réprimer les manifestations.

Les Symptômes des Manifestants

Les manifestants ont décrit des sensations de brûlure sur leur peau après avoir été aspergés. Un participant, Gela Khasaia, a rapporté que sa peau avait brûlé, et d'autres ont souffert de toux, de vomissements et de difficultés respiratoires pendant des semaines. Ces effets ont été confirmés par des médecins et des experts en armes chimiques.

Dr Konstantine Chakhunashvili, pédiatre et manifestant, a mené une étude sur les symptômes. Il a constaté que près de la moitié des participants à son enquête avaient éprouvé des effets secondaires pendant plus de 30 jours. Les symptômes comprenaient des maux de tête, de la fatigue et des problèmes respiratoires.

Identification de la Substance Chimique

Les experts ont identifié le produit utilisé comme étant probablement le camite, un agent chimique utilisé par la France durant la Première Guerre mondiale. Les autorités géorgiennes ont qualifié les conclusions de la BBC d'« absurdes », affirmant que la police avait agi légalement. Cependant, des témoignages de lanceurs d'alerte et d'anciens policiers ont corroboré l'utilisation de ce composé.

Lasha Shergelashvili, ancien responsable des armes, a déclaré que le produit testé en 2009 était similaire à celui utilisé lors des manifestations. Il a souligné que les effets de ce produit étaient différents de ceux des gaz lacrymogènes conventionnels, provoquant des irritations persistantes.

Conséquences Légales et Éthiques

Les autorités géorgiennes ont été critiquées pour leur manque de réglementation concernant l'utilisation de produits chimiques dans les canons à eau. Alice Edwards, rapporteure spéciale de l'ONU sur la torture, a exprimé des préoccupations quant à l'utilisation de telles substances. Elle a affirmé que ces pratiques pourraient constituer une violation des droits humains.

La législation internationale stipule que les agents de contrôle des foules doivent avoir des effets temporaires. Les symptômes rapportés par les manifestants dépassent ce qui serait considéré comme acceptable. Edwards a appelé à une enquête approfondie sur ces incidents.

Conclusions et Réactions

Les manifestations en Géorgie ont continué malgré les répressions. Les citoyens réclament la démission d'un gouvernement qu'ils accusent de corruption et de collusion avec des intérêts russes. Les autorités ont rejeté les accusations, affirmant agir dans le respect de la loi.

Les révélations concernant l'utilisation de camite soulèvent des questions sur la sécurité et le respect des droits humains en Géorgie. La situation nécessite une attention internationale pour garantir que de telles pratiques ne se reproduisent plus à l'avenir.