L'ancien président valencien Eduardo Zaplana a déposé un recours en cassation devant la Salle pénale du Tribunal Suprême. Il demande son absolution dans le cadre du célèbre cas Erial, en affirmant que la condamnation repose sur des preuves préfabriquées et des contradictions.
Zaplana souligne qu'en l'absence de preuves, le jugement s'appuie sur des déclarations obtenues clandestinement par le parquet. Ces témoignages auraient été échangés contre des absolutions ou des réductions de peine pour d'autres accusés.
Représenté par l'avocat Daniel Campos, il déclare avoir subi une grave violation de ses droits fondamentaux. Il mentionne également que le Tribunal Constitutionnel a déjà reconnu ces violations durant la phase d'instruction.
La Section Quatrième de l'Audience Provinciale de Valence a condamné Zaplana à une peine totale de 10 ans et 5 mois de prison pour des crimes tels que la prévarication et le blanchiment d'argent. De plus, une amende de plus de 25 millions d'euros lui a été imposée.
Il a été reconnu coupable d'avoir touché des pots-de-vin entre 1997 et 2000, période durant laquelle il était président de la communauté autonome. Cette affaire concerne des contrats liés aux stations de service des inspections techniques de véhicules (ITV).
Zaplana évoque des irrégularités dans la condamnation, notamment le traitement accordé à Fernando Belhot, un témoin clé, qui aurait bénéficié d'une immunité en échange de témoignages contre lui. Belhot, sous le coup d'une ordonnance d'arrestation, a changé son témoignage après avoir négocié avec le ministère public.
Il souligne également le traitement privilégié accordé à ses amis, comme Joaquín Barceló et Juan Francisco García, en échange de leurs incriminations. Cela soulève des questions sur l'intégrité du processus judiciaire.
Le recours de Zaplana indique que l'enquête était viciée dès le départ. La Unité Centrale Opérative (UCO) de la Garde Civile aurait agi sans autorisation judiciaire, s'appuyant sur des documents découverts par hasard, qui auraient été cachés au juge.
Concernant les soi-disant documents syriens, trouvés dans un appartement auparavant occupé par Zaplana, il affirme qu'ils ne le mentionnent pas et qu'ils ne lui appartiennent pas. Cela remet en question la légitimité des accusations portées contre lui.
Enfin, la défense d'Eduardo Zaplana demande une audience au Tribunal Suprême pour présenter clairement ses arguments, en raison de l'ampleur de son recours de 190 pages. Ce cas soulève des préoccupations importantes sur les droits et la justice dans le système judiciaire espagnol.