Lors d'une récente vidéoconférence, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne dépasserait pas les quatre régions déjà annexées. Cela soulève des questions sur les véritables intentions de Moscou vis-à-vis de l'Ukraine.
La Russie a clairement défini ses exigences pour mettre fin aux combats. Elle demande le retrait des forces ukrainiennes des régions de Lugansk et Donetsk, ainsi que la reconnaissance de la ligne de front actuelle comme frontière.
En outre, Moscou exige des engagements plus complexes, tels que le non-attaque d'autres territoires ukrainiens et la reconnaissance du russe comme langue officielle. Ces demandes semblent difficiles à accepter pour l'Ukraine.
Une des concessions majeures que Moscou pourrait envisager est d'accorder à l'Ukraine des garanties de sécurité similaires à celles de l'OTAN, sans que celle-ci n'intègre l'Alliance. Cela soulève des interrogations sur le rôle d'autres puissances, comme la Chine, dans ces garanties.
Le Kremlin souhaite également que ces garanties ne proviennent pas uniquement des États-Unis et de l'Europe, mais d'autres pays influents, ce qui montre son désir de rester actif sur la scène internationale.
Un des principaux obstacles à un accord de paix est l'ordre d'arrestation émis par la Cour Pénale Internationale contre Poutine. Ce dernier a récemment indiqué que cela l'empêche de se rendre dans des pays amis, comme l'Afrique du Sud.
En parallèle, Poutine a mis en avant la nécessité d'un changement de régime à Kiev, ce qui complique encore davantage les négociations. Volodimir Zelenski demeure un adversaire redoutable pour le président russe.
Depuis son discours du 14 juin 2024, Poutine n'a pas modifié sa position sur la désnazification et la démilitarisation de l'Ukraine. Il insiste sur la nécessité de limiter les armements que Kiev pourrait conserver.
Le Kremlin semble inflexible sur la question de la présence de troupes européennes en Ukraine, affirmant que l'objectif ultime reste une Ukraine neutre et non alignée.
En somme, les propositions de paix de la Russie sont entachées de conditions difficiles à accepter pour l'Ukraine. La promesse de respecter les nouvelles frontières sans un engagement constitutionnel semble peu crédible. Pour croire en cette promesse, il faudrait un véritable acte de foi, surtout après le 24 février 2022.