Prix du gaz, taxes et désinformation : Pourquoi de plus en plus de conducteurs en Alberta ne choisissent-ils pas l'électrique ?

Introduction

Les ventes de véhicules électriques au Canada se concentrent principalement dans quelques provinces. Cependant, une récente enquête révèle que le secteur rencontre des défis particuliers en Alberta. Le manque d'incitations, d'infrastructures et de malentendus éloignent les consommateurs, selon l'enquête.

Les résultats de l'enquête

Selon une enquête d'Abacus Data, seulement 28 % des Albertains sont certains ou très susceptibles d'acheter un véhicule électrique comme leur prochaine voiture. Ce chiffre est le plus bas parmi les provinces canadiennes, bien en dessous de la moyenne nationale de 45 %.

De plus, l'enquête révèle une baisse de l'intérêt national, avec une diminution de 13 % depuis 2022. En Alberta, seulement 1 % des répondants sont convaincus qu'un véhicule électrique sera leur prochain achat.

Facteurs influençant l'adoption des VE

Blake Shaffer, professeur d'économie à l'Université de Calgary, souligne plusieurs facteurs qui freinent l'adoption des VE. La fin des incitations fédérales pour les véhicules à zéro émission et les menaces de tarifs américains ont contribué à cette situation. De plus, le froid peut réduire l'autonomie des batteries, ce qui décourage les acheteurs potentiels.

Il note également que les opinions politiques jouent un rôle important dans l'intérêt pour les VE. Les électeurs conservateurs montrent moins d'enthousiasme, ce qui indique un obstacle idéologique à la croissance des véhicules électriques en Alberta.

Coûts initiaux et perception des VE

Bien que les VE aient connu une croissance en Alberta, avec 14 189 véhicules enregistrés en mars 2024, le coût initial reste un obstacle majeur. Les Albertains doivent faire face à une taxe provinciale annuelle de 200 $, ce qui augmente le coût par rapport aux modèles à essence.

Ce coût supplémentaire incite certains conducteurs à douter de la rentabilité des VE. Les répondants en Saskatchewan partagent également un manque d'enthousiasme pour les véhicules électriques, soulignant une tendance générale.

Infrastructure et perception publique

Nathan Taylor, propriétaire d'un Tesla Model Y, évoque le manque d'infrastructure de recharge comme un obstacle majeur. Dans certaines régions, il n'y a pas de stations de recharge, ce qui complique l'utilisation des VE pour les trajets longs.

Pour les familles qui ont besoin d'un véhicule pour de longs trajets, un réseau de bornes de recharge plus vaste faciliterait l'adoption des VE. Taylor souligne que le besoin de planifier chaque trajet ajoute une complexité à l'utilisation des véhicules électriques.

Conclusion

Malgré les obstacles, il existe un intérêt croissant pour les véhicules électriques en Alberta. La sensibilisation et les incitations financières pourraient encourager davantage de conducteurs à envisager cette option. Les résultats de l'enquête montrent que, bien que des défis persistent, une majorité d'Albertains reste ouverte à l'idée d'acheter un véhicule électrique à l'avenir.