Plusieurs conférences nord-américaines se déplacent vers le Canada, car de nombreux Canadiens refusent de voyager aux États-Unis. CBC News a identifié plusieurs organisations qui ont partiellement ou totalement déplacé leurs événements du sol américain vers le Canada, en raison de préoccupations croissantes concernant les voyages.
Les organisateurs de conférences ont pris ces décisions après que leurs membres ont exprimé des inquiétudes concernant les voyages aux États-Unis. Par exemple, le sociologue Travers, président élu de la North American Society for the Sociology of Sport (NASSS), a décidé de ne pas assister à la conférence de Seattle. Ils craignent pour leur sécurité en raison des politiques de l'administration Trump.
Avec environ 40 % des 600 membres de NASSS résidant au Canada, beaucoup ne souhaitent pas se rendre à Seattle, citant des rapports de contrôle accru à la frontière américaine. Travers a déclaré que si la conférence se tenait uniquement à Seattle, elle serait "significativement sous-fréquentée". En conséquence, une solution créative a été trouvée : une conférence à Seattle avec des événements supplémentaires à Vancouver.
Le climat politique aux États-Unis et la répression de l'immigration par Trump ont contribué à une baisse des voyages. Dr. Jason Karamchandani, président de l'Association canadienne des pathologistes, a noté que ses membres montrent peu d'intérêt pour les conférences aux États-Unis. Cela a conduit les organisateurs à choisir Montréal pour une conférence conjointe en 2026.
De plus, les histoires de personnes faisant face à des difficultés à la frontière américaine, comme celle de Jasmine Mooney, renforcent les craintes des voyageurs. Nathan Kalman-Lamb, membre de NASSS, a également vécu une expérience troublante lors de son passage à la douane américaine, ce qui a renforcé son refus de voyager aux États-Unis.
Face à ces préoccupations, plusieurs conférences ont décidé de changer de lieu. Par exemple, le Work and Family Researchers Network (WFRN) a déplacé sa conférence de 2026 de Boston à Montréal. Cette décision a été prise après que des membres, dont des Canadiens, ont exprimé leurs craintes concernant les voyages aux États-Unis.
De même, la Fondation internationale des régimes de prestations pour employés a déplacé sa conférence de 2025 de San Diego vers le Canada. Cela montre une tendance croissante des organisateurs de conférences à privilégier le Canada, ce qui pourrait avoir un impact positif sur l'économie canadienne.
Heather Dow, gestionnaire de conférences, a souligné que si les organisateurs continuent de choisir le Canada, cela pourrait représenter une opportunité économique significative. Une conférence de 300 participants pourrait générer jusqu'à 600 000 dollars pour l'économie locale.
Cette situation pourrait transformer les défis actuels en une occasion pour le Canada de renforcer son rôle en tant que destination de conférences. Les organisateurs pourraient ainsi bénéficier d'un environnement plus accueillant et sécuritaire pour leurs participants.
En résumé, la réticence des Canadiens à voyager aux États-Unis a conduit à un déplacement notable des conférences vers le Canada. Les préoccupations liées à la sécurité et aux politiques américaines jouent un rôle crucial dans cette tendance. Cela pourrait aussi offrir des avantages économiques considérables pour le Canada, en attirant des événements internationaux.