Le parti Junts per Catalunya envisage de retirer la proposition de loi qui demande au président du gouvernement, Pedro Sánchez, de se soumettre à une question de confiance. Cette décision fait suite à la suggestion du médiateur international, Francisco Galindo Vélez, qui assiste aux réunions mensuelles entre les néo-convergents et le PSOE.
JxCat accorde ainsi "plus de temps" au gouvernement pour respecter les concessions convenues. Cette proposition a été confirmée par les directions des deux parties. Toutefois, le parti présidé par Carles Puigdemont reporte l'annonce de sa décision à la réunion de son exécutif prévue ce lundi.
Un meeting préalable entre les principaux dirigeants se tiendra cet après-midi pour établir la position officielle. Le secrétaire général, Jordi Turull, a demandé qu'il n'y ait pas de manifestations publiques concernant la demande de Galindo Vélez, soulignant la nécessité d'un "débat rigoureux".
Actuellement, il n'y a pas d'accord sur des sujets tels que le transfert des compétences en matière d'immigration à la Generalitat. Cependant, ce mouvement pourrait permettre de "gagner du temps". La décision finale dépendra de Puigdemont, ce qui maintient un certain suspense.
Récemment, une motion de censure a été stoppée à la dernière minute par Junts contre la maire Sílvia Orriols à Ripoll. La direction du parti, notamment l'ex-président, a freiné la formation d'un gouvernement municipal alternatif de peur d'une perte de voix vers une formation indépendantiste.
La proposition de loi a été initialement enregistrée par JxCat le 9 décembre dernier et a été modifiée récemment. Le changement a précisé que la demande n’a pas de lien juridique, suite à un accord entre le PSOE et les néo-convergents concernant le décret omnibus du gouvernement.
Les représentants des deux partis se sont rencontrés en Suisse pour discuter des avancées. Galindo Vélez a souligné les "différences existantes" et a demandé à Junts de "considérer le retrait" de sa proposition dans le contexte des discussions à venir.
Des sources socialistes ont évoqué la possibilité de retirer la question de confiance si un accord était atteint. Toutefois, ils minimisent l'importance d'un vote à la Cámara Baja sur cette proposition, car seul le président peut la soumettre.
Au mois de décembre, Puigdemont avait déjà exigé que Sánchez se soumette à une question de confiance, arguant qu'il "n'est pas de confiance". Dans un bilan de la première année du pacte d'investiture, il a fait état d'un manque de volonté politique pour mettre en œuvre les accords.
Lors de leur rencontre en Suisse, les deux partis ont abordé plusieurs sujets, notamment le transfert des compétences d'immigration, l'officialisation du catalan au sein des institutions européennes, et la réduction de la durée de travail. Turull a affirmé que son parti était "plus proche du non que de valider la loi".
Les néo-convergents estiment que la majorité des petites et moyennes entreprises ne peuvent pas supporter cette réduction des heures de travail. Ils demandent également un Salaire Minimum Interprofessionnel plus élevé en Catalogne.
Le paysage politique en Catalogne est en constante évolution, avec des négociations qui pourraient redéfinir les relations entre Junts et le PSOE. Le retrait potentiel de la proposition de loi pourrait offrir une opportunité pour un dialogue plus constructif. Cependant, les tensions demeurent, et la situation reste incertaine jusqu'à ce qu'une décision soit prise.