Des milliers d'étudiants internationaux à Harvard University se retrouvent dans une situation de confusion et d'anxiété alors qu'un conflit juridique se déroule entre leur université et l'administration Trump. Cet article fait le point sur la situation actuelle et ses implications.
Le mois dernier, la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Kristy Noem, a demandé à Harvard des données privées sur les étudiants, y compris les antécédents académiques et disciplinaires de chaque étudiant international. Cette demande a été élargie pour inclure des vidéos d'étudiants impliqués dans des activités illégales ou dangereuses.
Après plusieurs échanges, Harvard a refusé une partie de la demande. En réponse, l'administration Trump a révoqué le Programme des étudiants et visiteurs d'échange (SEVP) de Harvard, empêchant l'université d'accepter des étudiants internationaux. Cette décision pourrait contraindre plus d'un quart des étudiants à changer d'établissement ou à quitter les États-Unis.
Pour contrer cette décision, Harvard a déposé une plainte contre l'administration, affirmant que le gouvernement violait ses droits au Premier amendement. Le procès souligne que la suppression des étudiants internationaux nuirait gravement à l'université.
Selon le procès, "sans ses étudiants internationaux, Harvard n'est pas Harvard." Ce point de vue souligne l'importance cruciale des étudiants internationaux dans la mission de l'université.
Un juge du tribunal de district des États-Unis a temporairement bloqué l'interdiction de l'administration Trump. Le juge Allison Burroughs a déterminé que cette interdiction causerait un préjudice immédiat et irréparable à Harvard. Cette décision permet à l'université de continuer à inscrire des étudiants internationaux pendant que l'affaire est examinée par les tribunaux.
Les programmes de visas F-1 et J-1 de Harvard ont été rétablis, permettant aux étudiants de poursuivre leurs études sans interruption. Les étudiants déjà présents à Boston ne verront pas leur statut annulé, ce qui leur évite de quitter le pays ou de changer d'établissement immédiatement.
Bien que la décision judiciaire soit un soulagement pour de nombreux étudiants, ceux qui n'ont pas encore de visas ou qui se trouvent à l'extérieur des États-Unis se retrouvent dans une situation plus précaire. Harvard a conseillé aux nouveaux étudiants de se préparer avec la documentation nécessaire et de rester en contact avec leurs proches.
Shreya Mishra Reddy, une étudiante de 33 ans, exprime son inquiétude face à l'incertitude entourant son vol prévu. Elle espère qu'une résolution sera trouvée rapidement, mais reste dans l'expectative quant à son avenir.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les étudiants internationaux à Harvard. Alors que le conflit juridique se poursuit, l'incertitude persiste, affectant les rêves et les aspirations de milliers d'étudiants. La communauté universitaire attend avec impatience une résolution qui permettra à ces étudiants de poursuivre leur éducation sans entrave.