
La question du droit légal au congé payé pour les traitements de fertilité, comme la FIV, suscite un débat croissant. Natalie Rowntree, une femme de 38 ans du Yorkshire du Nord, partage son expérience intense avec la FIV, ayant déjà eu sept rendez-vous en huit semaines. Elle utilise des jours de maladie pour assister à ces rendez-vous, ce qui souligne les défis auxquels font face de nombreuses personnes dans des situations similaires.
Pour Natalie, jongler entre ses rendez-vous médicaux et son emploi dans une opticienne privée est difficile. Elle a déjà souffert de deux fausses couches, ce qui rend le processus encore plus éprouvant. Elle se demande si elle doit informer ses employeurs de sa situation ou continuer à utiliser ses jours de congé sans explication.
Selon une étude de Fertility Matters at Work, environ 63% des employés en FIV prennent des congés de maladie pour cacher leur traitement. Cela montre un besoin urgent de reconnaissance et de soutien dans le milieu professionnel. Les campagnes actuelles visent à établir un droit légal au congé payé pour ces traitements, considérés comme des procédures médicales.
Le manque de droits légaux en matière de traitement de fertilité pourrait coûter des millions à l'économie en perte de productivité. Natalie souligne qu'elle hésite à discuter de son traitement avec ses supérieurs, craignant des répercussions sur sa carrière. Cela met en lumière un besoin urgent de changement dans la législation du travail.
Les employeurs doivent être conscients des conséquences émotionnelles et professionnelles de la FIV. Rebecca Kearns de Fertility Matters at Work souligne que des congés appropriés pourraient également bénéficier aux entreprises en réduisant les coûts liés à l'absence des employés.
Actuellement, il n'existe pas de droit légal au congé pour les traitements de fertilité. Le gouvernement encourage les employeurs à traiter leurs employés avec équité et à répondre à des demandes raisonnables. Cependant, cela ne suffit pas pour rassurer les personnes concernées, comme le souligne la députée Alice MacDonald, qui propose un projet de loi pour établir ce droit.
Elle insiste sur le fait que de nombreuses personnes, en particulier des femmes, se retrouvent sans soutien pendant une période déjà difficile. Un cadre légal clair pourrait faciliter la discussion entre employés et employeurs, ouvrant la voie à des politiques plus justes.
Patrick Milnes de la British Chambers of Commerce exprime des préoccupations concernant une surcharge législative. Les petites et moyennes entreprises craignent que des lois trop strictes compliquent le processus. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le soutien nécessaire et la flexibilité des employeurs.
Natalie conclut que des droits légaux au congé feraient une énorme différence dans sa vie. Elle souhaite que cette question soit résolue pour elle et pour d'autres femmes confrontées à des défis similaires. Il est temps d'agir pour améliorer la situation des personnes en traitement de fertilité.