Depuis janvier 2024, les agentes de la ville de Lyon peuvent bénéficier d'un congé menstruel en cas de règles douloureuses. Ce dispositif, qui s'inscrit dans une autorisation spéciale d'absence, vise à offrir un soutien aux femmes travaillant pour la collectivité. Cela représente une avancée significative en matière de justice sociale.
Au sein de la métropole de Lyon, plus de 5 000 femmes sont employées. En 2024, 77 d'entre elles ont pu profiter de ce congé, totalisant 330 jours d'absence, soit une moyenne de 4,28 jours par agente. Laurent Bosetti, adjoint à la promotion des services publics, souligne l'importance de cette mesure pour permettre aux femmes de souffler sans être pénalisées.
Cependant, la préfecture du Rhône a récemment contesté la légalité de ce dispositif. Dans un courrier du 10 février, elle a demandé à la ville de Lyon et à la métropole de supprimer ce congé, qualifiant la mesure d'illégale. Cette position a été soutenue par le tribunal administratif de Grenoble, qui a confirmé l'illégalité.
Face à cette situation, la ville de Lyon a décidé de faire appel au législateur pour modifier la loi concernant les règles douloureuses. Laurent Bosetti a déclaré que la ville « entre en résistance » pour protéger les agentes, même si cela implique d'épuiser tous les recours juridiques possibles. La délibération de décembre 2023 reste donc en vigueur.
Cette démarche souligne l'engagement de la ville à soutenir ses agentes. De plus, d'autres villes, comme Grenoble et Saint-Ouen, font face à des situations similaires concernant le congé menstruel. Cela montre que le débat est loin d'être clos.
La question du congé menstruel soulève des enjeux importants en matière de droits des femmes et de santé au travail. Si la législation évolue, cela pourrait avoir un impact significatif sur d'autres collectivités. La ville de Lyon espère ainsi ouvrir la voie à un changement positif.
Les réactions des agentes et du public montrent un soutien croissant pour ce type de mesures. La prise en compte des douleurs menstruelles dans le monde du travail est une question de bien-être et d'égalité. Cela pourrait encourager d'autres villes à adopter des politiques similaires.
Le congé menstruel à Lyon représente une avancée significative pour les femmes au travail. Malgré les contestations légales, la ville se bat pour maintenir ce dispositif. L'avenir de cette mesure dépendra des évolutions législatives et de la mobilisation continue en faveur des droits des femmes. La situation actuelle pourrait servir de modèle pour d'autres collectivités.