Le PP a lancé une offensive parlementaire contre Fernando Grande-Marlaska, en raison des "intromissions" du Directeur Adjoint Opérationnel (DAO) de la Guardia Civil, Manuel Llamas. Les représentants populaires ont déposé une demande de comparution du ministre de l'Intérieur ainsi que des deux principaux responsables de la Guardia Civil au Congrès.
Cette demande fait suite à des révélations d'EL MUNDO concernant des tensions au sein de l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO). Le PP exige la comparution de Marlaska devant la Commission de l'Intérieur et le Plénum de la Chambre Basse, afin d'enquêter sur ces "constantes intromissions".
Le groupe dirigé par Ester Muñoz, porte-parole du PP, souhaite éclaircir les influences du DAO sur les enquêtes touchant le président du gouvernement et son entourage. Ces intromissions auraient engendré une tension considérable au sein de l'UCO.
De plus, le PP a également demandé la comparution du DAO et de la Directrice Générale de la Guardia Civil, Mercedes González. Ils souhaitent comprendre les influences signalées par les commandants de l'UCO concernant les enquêtes sur des affaires de corruption impliquant le gouvernement et le PSOE.
Les membres du PP veulent que Llamas, González et Marlaska expliquent les manœuvres entreprises par le gouvernement pour écarter certains responsables de l'UCO des enquêtes en cours. Ces enquêtes concernent des affaires de corruption touchant le gouvernement et l'entourage de Pedro Sánchez.
Selon des sources au sein de la Guardia Civil, Llamas "dépasserait ses fonctions" en s'informant sur des détails couverts par le secret judiciaire. Manuel Llamas a été nommé par Grande-Marlaska en décembre 2023 comme numéro deux de facto de l'Institut Armé.
Le PP a enregistré plusieurs questions parlementaires, dont trois particulièrement notables. La première interroge sur les motifs pour lesquels le DAO a demandé à l'avance des informations sur les enquêtes de l'UCO concernant la corruption liée au président et au PSOE.
La seconde question se demande si l'information anticipée était destinée à être transmise aux responsables du Ministère de l'Intérieur. Enfin, la troisième question s'interroge sur les intentions du Ministère concernant un éventuel renvoi du DAO pour ses ingérences judiciaires.
Cette offensive parlementaire du PP met en lumière des tensions internes au sein de la Guardia Civil et soulève des questions cruciales sur les ingérences gouvernementales dans les enquêtes judiciaires. Le débat s'annonce intense alors que les demandes de comparution avancent, et l'opinion publique attend des réponses claires.