Le Conseil Fiscal a pris une décision unanime lors de sa réunion de ce vendredi, accordant le protection demandée par le procureur anticorruption José Grinda. Cette demande fait suite à un enregistrement audio impliquant l'ancienne conseillère socialiste Leire Díez, surnommée 'la fontanera'. Dans cet audio, il est révélé que Grinda était l'une des personnes ciblées par Díez pour obtenir des informations.
Selon des sources judiciaires citées par Europa Press, la demande de Grinda a été acceptée sans contestation. Cela est inhabituel dans un Conseil Fiscal où la majorité, composée de l'Association des Procureurs (AF) et de l'Association Professionnelle et Indépendante des Procureurs (APIF), a souvent des divergences avec les deux membres de l'Union Progresista de Fiscales (UPF).
Grinda a sollicité cette protection après la publication de l'audio par 'El Confidencial'. Dans cet enregistrement, Díez et l'homme d'affaires Javier Pérez Dolset discutaient de la recherche d'informations sur Grinda et d'autres membres de la Garde Civile, en offrant des accords avec le ministère public en échange.
Au cours de la conversation, Pérez Dolset a précisé qu'ils étaient intéressés par "trois ou quatre personnes maximum", dont Grinda. Il a souligné l'importance d'être précis pour démanteler le réseau qu'ils avaient construit au fil des ans. Cela met en lumière la complexité de l'affaire et les enjeux en jeu.
Grinda est le procureur responsable de l'affaire ouverte à l'Audiencia Nacional concernant des crimes liés à la déspatrimonialisation et l'insolvabilité de l'entreprise technologique Grupo Zed, dont Pérez Dolset fait également l'objet d'une enquête.
Dans un moment clé de la conversation, après que Pérez Dolset et Hamlyn aient évoqué Grinda, Díez a également manifesté son intérêt pour lui. Elle a demandé des éclaircissements sur Grinda, mais l'homme d'affaires a insisté sur la nécessité d'avoir des preuves écrites.
Grinda, spécialisé dans les enquêtes sur les organisations criminelles, a déjà été la cible de campagnes similaires. Il est également impliqué dans d'autres affaires notables comme le 'caso 3%' et celle concernant l'ancien président du Barça, Sandro Rosell.
Dans le cadre de la controverse entourant cet audio, il a été révélé que Grinda avait signalé à son supérieur, Alejandro Luzón, qu'un journaliste lui avait proposé un poste en échange d'informations sensibles concernant plusieurs affaires, y compris le 'caso 3%' et celle relative à Rosell.
Cependant, les enquêtes menées au sein du ministère public ont été classées faute de preuves suffisantes pour identifier l'informateur. Cela souligne les défis auxquels Grinda est confronté dans son rôle.
La décision du Conseil Fiscal de protéger José Grinda souligne l'importance de la transparence et de la sécurité pour les procureurs dans des affaires sensibles. Alors que l'affaire continue de se développer, la vigilance et la rigueur resteront essentielles pour garantir l'intégrité du processus judiciaire.