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Fin d'une époque : le conseil qui classait les films dans les Maritimes s'éteint

Publié le : 16 mars 2025

Fin d'une époque en Nouvelle-Écosse

La Nouvelle-Écosse se prépare à fermer la Commission de Classification des Films, une agence gouvernementale qui déterminait l'âge requis pour louer ou visionner un film dans les cinémas de la province. Cette décision marque la fin d'une ère où la commission était souvent au cœur de controverses liées à la censure et à la morale.

Un héritage controversé

La Commission de Classification des Films a été fondée il y a plus d'un siècle, initialement pour censurer les films. Ce n'est qu'à partir des années 1980 qu'elle a commencé à se concentrer sur la notation des films. Adam Grant, un fonctionnaire du Service de la Nouvelle-Écosse, a mentionné qu'en 1993, un accord a été signé entre les provinces maritimes pour que la Nouvelle-Écosse examine les films.

Cette commission a souvent été critiquée pour ses décisions. Par exemple, le film American Psycho a reçu une note Restreinte (R) en raison de sa violence extrême et de son contenu sexuel graphique. De nombreux films disponibles à la location à la bibliothèque centrale de Halifax portent ces autocollants de classification.

Impact sur les jeunes et les parents

Dans un monde pré-internet, la commission offrait un moyen de protéger les jeunes des contenus inappropriés. Les jeunes espéraient louer des films, mais souvent, l'agence bloquait leurs tentatives. Les autocollants sur les couvertures des films indiquaient des classifications telles que Général (G), Guidance Parentale (PG) et Accompagnement d'un Adulte (AA).

Jennifer VanderBurgh, enseignante à l'Université Saint Mary, a déclaré que la fermeture de la commission est un reflet des temps modernes. Elle a souligné que les parents ont moins de contrôle sur ce que leurs enfants regardent, surtout avec l'accès à Internet.

Processus de classification des films

Randy Hume, l'un des 10 examinateurs de films en Nouvelle-Écosse, a partagé son expérience de travail pour la commission. Il a déclaré qu'il allait manquer ce travail à temps partiel qui lui rapportait 50 $ pour une demi-journée. Hume a expliqué qu'il surveillait des éléments tels que le langage et la violence pendant les projections.

Avec la fermeture de la commission, la province se tournera vers les notations fournies par les distributeurs, ce qui soulève des inquiétudes quant à la représentation des valeurs locales. Hume a exprimé ses craintes que les distributeurs privilégient les décisions qui maximisent leurs profits.

Controverses et décisions marquantes

Bien que la commission ait généralement évité les projecteurs, certaines décisions ont suscité des débats. En 2001, le film Hannibal a été classé Accompagnement d'un Adulte (AA), permettant aux enfants de moins de 14 ans de le voir avec un adulte, malgré des scènes graphiques. Cela a surpris de nombreux spectateurs.

Les films interdits, à l'exception de la pornographie, ont été rares. En 1978, la Cour suprême du Canada a statué sur la décision de la Nouvelle-Écosse d'interdire Last Tango in Paris. Cette décision a suscité des critiques, même de la part de défenseurs des droits des enfants.

Conclusion

La fermeture de la Commission de Classification des Films en Nouvelle-Écosse représente un tournant important dans la manière dont les films seront régulés à l'avenir. Alors que la province s'oriente vers des notations fournies par des distributeurs externes, les implications sur la censure et la morale locale demeurent à surveiller de près. Les discussions sur l'impact de cette transition sur les jeunes et les familles continueront sans aucun doute.

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