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En Essonne, un conseiller pénitentiaire accusé de corruption et de harcèlement sexuel sur des détenus

Publié le : 16 février 2025

Accusations de harcèlement sexuel à Corbeil-Essonnes

Corbeil-Essonnes, le 16 février 2025. Plusieurs détenus du centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes ont été victimes de harcèlement sexuel de la part d'un conseiller pénitentiaire. L'un d'eux a décidé de porter plainte, déclenchant ainsi une enquête judiciaire.

Rôle du conseiller pénitentiaire

Pour un détenu, le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation, souvent désigné par l’acronyme « SPIP », joue un rôle crucial. Il accompagne le détenu durant son incarcération, prépare sa sortie de prison et veille à ce qu'il respecte ses obligations judiciaires. Ce conseiller est donc un lien majeur avec l'extérieur.

Ce lien se matérialise par de nombreux rendez-vous tout au long du parcours judiciaire. Cependant, des accusations graves ont été portées contre un SPIP en Essonne, qui aurait entretenu des relations ambiguës avec certains détenus sous sa responsabilité.

Témoignages et enquête

Tout commence récemment au commissariat d’Évry-Courcouronnes, où les policiers reçoivent un signalement du parquet. Un conseiller d’insertion et de probation aurait formulé des avances sexuelles à plusieurs détenus du centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes. Ce centre accueille des personnes en voie de sortie de détention, libres de leurs mouvements durant la journée.

Les enquêteurs d’Évry commencent à interroger plusieurs détenus ayant eu des interactions avec le suspect. Tous rapportent des sous-entendus ou des propos explicites de la part du conseiller. Les faits se seraient étendus de 2022 à fin 2024.

Confrontation et conséquences judiciaires

Le 14 février, une confrontation est organisée entre le plaignant, un détenu d'une vingtaine d'années, et son ancien SPIP, récemment placé en garde à vue. Le plaignant maintient ses accusations, tandis que le conseiller nie tout abus, reconnaissant seulement des propos grivois.

Le conseiller pénitentiaire de 41 ans a été déféré au tribunal le 15 février pour son placement sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour « corruption passive » et « outrages et harcèlement sexuel par une personne dépositaire de l’autorité publique ». Il risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Réactions et incertitudes

Le parquet d’Évry-Courcouronnes n'a pas encore communiqué sur les suites judiciaires de cette affaire. La direction des services pénitentiaires d’Île-de-France n'a pas répondu aux demandes d'informations concernant la situation de l'agent accusé.

Cette affaire soulève des questions sur la protection des détenus et le rôle des conseillers pénitentiaires. La gravité des accusations nécessite une attention particulière pour garantir la sécurité et le respect des droits des détenus.

Conclusion

Les accusations de harcèlement sexuel à Corbeil-Essonnes mettent en lumière des pratiques inacceptables au sein du système pénitentiaire. L'enquête en cours devra établir la vérité et garantir que de tels comportements ne se reproduisent plus à l'avenir. La justice doit être rendue pour protéger les victimes et maintenir l'intégrité de l'institution.

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