Une vente d'actions controversée a récemment secoué le groupe OHLA, impliquant son ancien membre du conseil, Antonio Almansa. Selon des sources proches de l'institution, une enquête interne a révélé des éléments troublants concernant la vente d'actions d'Almansa, qui aurait eu lieu en violation des règles.
Almansa a vendu cinq de ses douze millions d'actions en mars, à un prix moyen de 0,52 euros par titre. Ce montant est le double de celui auquel il avait acquis ces actions lors d'une augmentation de capital en décembre dernier, où le prix était de 0,25 euros. Cette vente a été réalisée alors qu'il était au courant d'informations sensibles concernant un arbitrage défavorable à OHLA.
Le 21 mars, alors que le marché était fermé, il a été révélé que le Tribunal de Paris avait rejeté une demande de l'entreprise, entraînant un déblocage de 40 millions d'euros en faveur du Koweït. Cette décision a eu un impact significatif sur la valeur des actions d'OHLA, qui n'ont pas retrouvé leur niveau initial.
Suite à cette affaire, OHLA a déposé une plainte contre Almansa auprès de la CNMV, affirmant qu'il avait agi de manière inappropriée. Selon l'entreprise, Almansa ne pouvait pas vendre ses actions tout en possédant des informations privilégiées qui auraient dû l'empêcher d'agir ainsi. La situation a conduit à une chute de 12,26 % de l'action, clôturant à 0,37 euros.
La démission d'Almansa, ainsi que celle de trois autres membres du conseil, a exacerbé la crise. Francisco José Elías, ancien vice-président, a exprimé des critiques envers le président d'OHLA, Luis Amodio, ce qui a conduit à une tension palpable au sein de la direction.
Les tensions entre les membres du conseil d'administration se sont intensifiées, avec Elías accusant Amodio de mauvaise gestion. Ce dernier détient 20 % du capital et n'envisage pas de dilution lors de l'augmentation de capital prévue. Elías a été un acteur clé lors de la dernière augmentation de capital, mais il s'est opposé à la continuité de certains dirigeants.
La lettre de démission d'Almansa critique la gestion d'Amodio, mais ne fait aucune mention de l'abus d'informations privilégiées. OHLA a annoncé avoir unanimement décidé d'amender Almansa pour ses actions pendant la période de blackout de 30 jours précédant la formulation des comptes annuels.
Ce scandale met en lumière des irregularités potentielles au sein d'OHLA, soulevant des questions sur la gouvernance et la transparence de l'entreprise. Les conséquences de ces événements pourraient avoir un impact durable sur la réputation et la performance d'OHLA sur le marché. La situation reste à suivre de près pour observer les répercussions sur la direction et les actions futures de l'entreprise.