BUENODIA

Les conservateurs soutenus par les États-Unis en Europe espèrent que c'est leur moment pour devenir mainstream

Publié le : 31 mai 2025

Introduction

Cette semaine, l'Europe a été le théâtre d'un événement marquant avec le CPAC, la Conférence politique d'action conservatrice soutenue par les États-Unis. Des rassemblements importants ont eu lieu en Pologne et en Hongrie, attirant l'attention sur les enjeux politiques cruciaux qui se dessinent.

Contexte du CPAC en Europe

Le moment est particulièrement stratégique, alors que la Pologne se prépare pour un second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin oppose le nationaliste soutenu par le CPAC, Karol Nawrocki, au maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Les intervenants du CPAC qualifient cette élection de "bataille pour la civilisation occidentale".

Traditionnellement, le CPAC est un lieu de rencontre pour les activistes conservateurs américains. Cependant, sa visibilité a considérablement augmenté avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a ouvert la session en déclarant que cet événement n'était pas celui des vaincus, mais des résistants.

Les discours marquants

Orban a décrit Trump comme un "sérum de vérité", tout en présentant sa vision d'une nouvelle Europe. Il a évoqué ce qu'il appelle "l'Âge des patriotes", basé sur la nation, la famille traditionnelle et sa version du christianisme. Ces déclarations ont été accueillies par des applaudissements nourris.

Les intervenants ont critiqué le Green Deal de l'Union européenne, tout en dénonçant l'immigration de masse et ce qu'ils appellent la "folie de genre". Dans une ambiance de fête, avec musique et lumières, certains politiciens plus âgés semblaient perdus dans cette mise en scène.

Un mouvement en pleine expansion

Ce rassemblement vise à redéfinir le projet européen avec une nouvelle forme de conservatisme, rejetant le libéralisme traditionnel de l'UE. Parmi les intervenants figuraient des personnalités comme Robert Fico, Premier ministre slovaque, et Herbert Kickl, leader du parti de la liberté autrichien.

Des figures politiques influentes, telles que l'ancienne Première ministre britannique Liz Truss et l'ancien Premier ministre australien Tony Abbott, étaient également présentes. L'événement a ainsi servi de plateforme pour un mouvement nationaliste international cherchant à unir les forces anti-globalistes.

Les enjeux politiques en Pologne

Lors de la conférence à Varsovie, la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Kristi Noem, a exprimé son soutien à Nawrocki. Elle a affirmé que le choix d'un leader travaillant avec Trump garantirait une présence militaire américaine en Pologne. Ce soutien a été perçu comme une tentative de renforcer les liens entre les États-Unis et les nationalistes européens.

Malgré une confiance affichée, le mouvement Maga, traduit par Orban en Mega (Make Europe Great Again), a connu des revers. En Roumanie, le maire libéral de Bucarest a remporté l'élection présidentielle, et en Albanie, le leader soutenu par le Maga a perdu. Ces résultats soulèvent des questions sur la durabilité du mouvement en Europe.

Conclusion

Alors que le CPAC en Europe se termine, une atmosphère d'optimisme règne, notamment en raison des élections imminentes en Pologne. Cependant, des défis subsistent, notamment des divisions internes et des résultats électoraux décevants. L'avenir du conservatisme en Europe pourrait dépendre des résultats de ces élections cruciales.

conservateurs - Les conservateurs soutenus par les États-Unis en Europe espèrent que c'est leur moment pour devenir mainstream