La présidente de Navarre, María Chivite, a récemment été interrogée sur son lien avec Santos Cerdán, son ancien collègue du PSN. Elle a déclaré ne pas se souvenir d'une discussion concernant Servinabar, la société de construction accusée de percevoir des commissions illégales. Chivite a affirmé qu'elle ignorait que Cerdán était copropriétaire de Servinabar depuis 2016.
Malgré une relation institutionnelle intense avec Antxon Alonso, Chivite a insisté sur le fait qu'elle n'avait jamais eu connaissance des activités de Cerdán. Cette situation soulève des questions sur les relations entre les acteurs politiques et les entreprises dans le cadre des adjudications publiques.
Les interrogations persistent depuis 18 mois parmi les Navarrais : « Santos Cerdán a-t-il influencé Chivite pour favoriser Servinabar ? » Lors d'une session au Parlement, Chivite a refusé de clarifier si Cerdán l'avait mise en contact avec Alonso. Cette ambiguïté a été renforcée par une enquête de la UCO, révélant que Cerdán détenait 45 % de Servinabar.
Face à ces accusations, Chivite a dû se défendre, surtout après que Cristina Ibarrola, présidente de l'Union du Peuple Navarro (UPN), a exigé sa démission. Ibarrola a déclaré que si Chivite avait attribué des travaux à l'entreprise de Cerdán, elle devait partir.
Chivite a maintenu qu'elle n'avait jamais discuté d'adjudications avec Cerdán. Toutefois, elle a reconnu avoir assisté à des réunions avec le ministère de José Luis Ábalos pour discuter des infrastructures en Navarre. Cela soulève des doutes sur la transparence de ses relations politiques.
Lors de sa première apparition publique, elle a exprimé sa désolation face au rapport de la UCO, mais a ensuite adopté un ton plus ferme. Elle a nié que Cerdán ait influencé des nominations au sein de son gouvernement.
Chivite a annoncé une audite des comptes du PSN durant le mandat de Cerdán en tant que secrétaire d'organisation. Cette décision vise à restaurer la confiance et à clarifier les allégations de corruption. Elle a également mentionné un nouveau contrat public avec une entreprise d'Antxon Alonso.
Les implications de cette affaire pourraient avoir des répercussions importantes sur la politique navarraise. Chivite s'engage à aller jusqu'au bout pour prouver son innocence et celle de son gouvernement.
La situation actuelle en Navarre met en lumière les défis auxquels sont confrontés les responsables politiques face aux accusations de corruption. María Chivite devra naviguer avec soin pour restaurer la confiance du public tout en faisant face à des questions persistantes sur ses relations avec Santos Cerdán et Servinabar.