Après leur rencontre avec le Premier ministre, les partenaires sociaux se sentent rassurés sur la forme. Cependant, ils n'ont reçu aucun engagement concernant leurs revendications. Un des bras droits de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a exprimé son constat : « Le seul vrai point positif de cette rencontre, c’est que lui, au moins, il a l’air de connaître les dossiers. »
Cette déclaration résume bien l’ambiance lors de cette entrevue de plus d’une heure. Les membres de la délégation des quatre organisations (CGT, CFTC, CFE-CGC et CPME) reçues ce lundi à Matignon semblent partager ce sentiment. Ils ne mâchent pas leurs mots pour décrire leur expérience face au Premier ministre Sébastien Lecornu.
Sur la forme, le Premier ministre a visiblement réussi son opération de séduction. François Hommeril, président de la CFE-CGC, a comparé cette rencontre à sa première avec François Bayrou. Il a déclaré : « Si je compare à ma première entrevue avec François Bayrou, c’est quand même d’un autre niveau… »
Cette évaluation positive est renforcée par le fait que, contrairement à ses prédécesseurs, comme Gabriel Attal, Sébastien Lecornu ne se crispe pas lors des échanges. Les représentants des organisations se sentent ainsi plus à l’aise pour discuter de leurs préoccupations.
La plupart des organisations reçues ont décrit un Premier ministre « à l’écoute », « intéressé » et « ouvert aux échanges ». Cette attitude a permis d’établir un climat de confiance, même si les attentes en matière d’engagements restent élevées.
Les partenaires sociaux espèrent que cette écoute se traduira par des actions concrètes. Bien que la rencontre ait été jugée positive, la nécessité d'avancées sur leurs revendications demeure cruciale.
En somme, la rencontre avec le Premier ministre a été perçue comme un pas en avant sur la forme, mais les partenaires sociaux attendent des engagements clairs. La communication ouverte est un bon début, mais il est essentiel que cela mène à des résultats tangibles pour répondre à leurs attentes.