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« Je Ne Contracte Pas » : Un Homme Lié À La Mouvance Complotiste Des Citoyens Souverains Jugé Dans Le Nord

Publié le : 1 avril 2025

Refus de Contrôle à Esquelbecq

Le 1er avril 2024, Pierre L. a été arrêté par la gendarmerie à Esquelbecq, dans le Nord. Il a refusé de se soumettre à un contrôle, affirmant dans une vidéo virale qu'il "ne contracte pas" avec l'État français. Cette situation a suscité un vif intérêt sur les réseaux sociaux.

Dans sa vidéo, Pierre L. a déclaré que la Gendarmerie nationale était une entreprise privée. Il a affirmé que, par conséquent, il avait le droit de ne pas entrer en contrat avec eux. Cette déclaration a été faite quelques jours avant son procès, où il sera jugé pour son refus de se soumettre aux autorités.

Les Convictions des Citoyens Souverains

Les partisans de la mouvance des citoyens souverains croient que l'État français n'est pas une entité publique, mais une entreprise de droit privé fondée en 1947. Ils estiment qu'ils n'ont pas consenti à interagir avec cette entreprise, ce qui les exonérerait de l'obligation de respecter les lois.

La procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet, a expliqué que Pierre L. avait justifié son refus en affirmant que les lois françaises n'étaient que des règlements intérieurs auxquels il n'était pas soumis. Ce raisonnement a été largement critiqué et moqué sur internet.

Les Détails du Procès

Pierre L., âgé de 52 ans au moment des faits, sera jugé pour plusieurs infractions. Cela inclut le refus de se soumettre aux vérifications de son véhicule, ainsi qu'un contrôle d'alcoolémie et de stupéfiants. Il fait également face à des accusations de violences volontaires sur un militaire de la gendarmerie.

Il risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 75 000 euros. Pierre L. a choisi de ne pas prendre d'avocat pour sa défense. Il affirme que ce n'est pas lui, en tant qu'« être vivant », qui comparaîtra, mais sa « personnalité juridique », qu'il considère comme une marque déposée.

Origine de ses Convictions

Pierre L. a découvert la théorie des citoyens souverains sur les réseaux sociaux à la fin de l'année 2022. Non-vacciné pendant la pandémie, il a interprété les propos du président Emmanuel Macron, qui avait déclaré qu'un "irresponsable n'est plus un citoyen", comme une justification de son refus de se conformer aux lois.

Cette situation soulève des questions sur les croyances des individus et leur rapport à l'autorité. Le procès de Pierre L. pourrait avoir des implications plus larges sur la reconnaissance de ces théories en France.

Conclusion

Le cas de Pierre L. met en lumière les tensions entre les convictions personnelles et les lois de l'État. Son refus de se conformer aux contrôles de la gendarmerie soulève des interrogations sur la légitimité de ses croyances. Le procès à venir sera crucial pour déterminer les conséquences de ses actions et de ses convictions.

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