Les Français devront se préparer à un virement fiscal en septembre. Dans sa note de conjoncture de juin, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) annonce un rendement de l’impôt sur le revenu particulièrement dynamique cette année. Cela signifie que de nombreux contribuables devront s’acquitter d’un reliquat d’impôt.
Cette situation résulte de l’augmentation des revenus qui a dépassé l’inflation. En effet, même si l’impôt est prélevé à la source, le taux d’imposition est une estimation. L’administration fiscale ajustera ce taux en fonction des déclarations de revenus, garantissant qu'il n'est ni trop élevé ni trop bas.
Pour l’édition 2024, parmi les 18 millions de Français soumis à cet impôt, une partie a vu sa rémunération augmenter. Selon la Dares, les salaires du secteur privé ont progressé de 2,8 %, tandis que l’inflation n’a été que de 1,2 %. Cela signifie que de nombreux contribuables devront payer plus d’impôts cette année.
Le gouvernement a revalorisé les tranches de l’impôt en fonction de l’inflation, mais les contribuables réaliseront qu’ils devront à nouveau mettre la main à la poche après les vacances. Cette dynamique souligne l'impact direct de l'augmentation des revenus sur le montant des impôts dus.
L’année dernière, 16 millions de contribuables ont bénéficié d’un remboursement moyen de 908 euros. En 2023, ce chiffre a chuté à 15 millions de foyers fiscaux, recevant en moyenne 844 euros. Ces deux années ont été marquées par une forte inflation, rendant les salaires moins compétitifs face aux prix.
Selon l’Insee, le taux d’épargne des Français, qui était de 18,7 % au second trimestre, devrait baisser à 17,3 % au second semestre. Cette baisse est principalement due à l’impôt sur le revenu, dont les taux d’imposition seront mis à jour en septembre.
Malgré ces augmentations d’impôts, les recettes pourraient être inférieures aux attentes du gouvernement. Dans son projet de loi de finances, une hausse de 6 % était envisagée pour 2025, un objectif jugé difficile à atteindre. En effet, les recettes à fin mai n'ont augmenté que de 3,2 %.
Cette situation soulève des inquiétudes quant à la soutenabilité du système fiscal actuel. Les contribuables expriment leur frustration face à un système qu'ils jugent à bout de souffle, ce qui souligne la nécessité d'une réforme.
En résumé, les Français doivent se préparer à des ajustements fiscaux en septembre, avec une augmentation des impôts due à la hausse des revenus. Ce contexte économique soulève des questions sur la soutenabilité du système fiscal et l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages. L’avenir des finances publiques semble incertain, et des réformes pourraient être nécessaires pour répondre aux attentes des contribuables.