Reprise du Coq Sportif : L’offre du duo Xavier Niel et Teddy Riner écartée par un entrepreneur franco-suisse
Décision du Tribunal
Le tribunal des affaires économiques de Paris a décidé ce vendredi de confier la reprise de l'équipementier Le Coq Sportif à Dan Mamane. Cette décision est intervenue au détriment d'une offre soutenue par le champion de judo Teddy Riner. La situation financière de l'entreprise a conduit à cette issue.
Le Coq Sportif, qui a récemment équipé la délégation française lors des Jeux olympiques, avait été placé en redressement judiciaire. Avec 359 salariés, dont 310 en France, la société a rencontré de graves difficultés financières, accumulant des pertes de 80 millions d'euros sur quatre exercices.
Le Projet de Dan Mamane
Le projet retenu par le tribunal repose sur un plan de redressement proposé par Dan Mamane. Ce dernier prévoit des investissements significatifs, avec un apport de 70 millions d'euros, dont 16 millions déjà versés. L'objectif est de recentrer le groupe autour de ses produits et de restructurer le réseau de distribution.
En plus de la fermeture des magasins non rentables, le projet inclut le développement de la gamme femme et des ventes à l'international. Dan Mamane, soutenu par des investisseurs tels qu'Alexandre Fauvet, ancien directeur général de Fusalp, vise à redynamiser la marque.
Impact Social de la Reprise
La reprise de Le Coq Sportif aura des conséquences sociales importantes. Le plan prévoit une restructuration qui pourrait maintenir 201 postes, tout en entraînant la suppression de 89 à 94 emplois. Cela inclut la création de 14 nouveaux postes pour compenser certaines pertes.
Le jugement stipule également l'inaliénabilité de la marque Le Coq Sportif pendant quatre ans, assurant ainsi une certaine stabilité dans la gestion de l'entreprise. Cette mesure vise à protéger l'identité de la marque durant sa transition.
Conflit avec le Consortium
Initialement, deux offres étaient en lice pour la reprise : celle de Dan Mamane et un consortium incluant Xavier Niel et Teddy Riner. Ce dernier a dénoncé des entraves à son projet, affirmant que son plan avait été évincé du processus d'examen.
Les avocats du consortium ont demandé la réouverture des débats, soutenant que le processus avait été vicié par des manquements aux principes fondamentaux de la procédure. Ils estiment que leur plan n'a pas été écarté pour des raisons économiques, mais en raison de décisions des administrateurs judiciaires.
Conclusion
La décision du tribunal de Paris marque un tournant pour Le Coq Sportif. Avec Dan Mamane à la tête, l'équipementier espère se redresser et retrouver sa place sur le marché. Toutefois, les tensions avec le consortium et les défis financiers demeurent des enjeux majeurs pour l'avenir de la marque.
