Les députés Jeremy Corbyn et John McDonnell ne feront l'objet d'aucune action supplémentaire après avoir été interrogés par la police suite à un rassemblement pro-palestinien. McDonnell a déclaré que le duo avait été questionné par des agents après avoir participé à la manifestation à Londres en janvier.
Il a précisé aux députés : "Il a été allégué que nous n'avons pas respecté les restrictions policières sur la protestation. C'est faux, et à tout moment, nous avons suivi les instructions de la police". Corbyn, ancien leader du Parti travailliste, a accusé la police métropolitaine de "s'en prendre à nous deux en tant que membres du Parlement".
Un rassemblement rassemblant plusieurs milliers de personnes a eu lieu à Whitehall en janvier, après que la police a bloqué les plans d'une marche depuis Portland Place, près du siège de la BBC. Les forces de l'ordre avaient imposé une condition aux organisateurs, les empêchant de se rassembler à proximité de la synagogue en raison d'un risque de "perturbation sérieuse".
Une autre condition a restreint le rassemblement à Whitehall. McDonnell a déclaré à la Chambre des communes : "Nous pouvons maintenant rapporter que la police a abandonné l'affaire contre nous, et il n'y aura pas d'accusations".
McDonnell a ajouté que dans une correspondance avec leur avocat, la police métropolitaine avait "informé que notre cas avait été renvoyé au Service des poursuites de la Couronne, car en tant que députés, nous étions censés avoir, je cite, une 'plus grande culpabilité'".
Il a qualifié cette pratique d'« inacceptable », affirmant qu'elle contredisait le principe selon lequel nous sommes tous égaux devant la loi. Corbyn a également exprimé son inquiétude, affirmant que cette action visait à "faire taire les droits démocratiques de tous".
Corbyn a été réélu en tant que député indépendant d'Islington North après avoir perdu l'autorité du Parti travailliste en 2020. McDonnell, député de Hayes et Harlington, siège également en tant qu'indépendant après avoir été suspendu du Parti travailliste pour avoir voté contre le gouvernement.
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont également demandé l'abandon des charges contre Christopher Nineham et Benjamin Jamal, qui doivent comparaître le mois prochain pour des accusations liées à l'ordre public.
Un porte-parole de la police métropolitaine a déclaré : "Aucune autre action ne sera prise contre neuf personnes interrogées dans le cadre d'une enquête sur des violations présumées des conditions de la loi sur l'ordre public". Cette décision a été prise après un examen des preuves par le Service des poursuites de la Couronne.
Deux hommes ont été accusés d'avoir enfreint les mêmes conditions et d'avoir incité d'autres à le faire. Ils seront jugés le mois prochain, tandis que deux autres personnes restent sous enquête.
En résumé, Corbyn et McDonnell ont échappé à des poursuites, mais cette affaire soulève des questions sur l'égalité devant la loi. Les réactions des députés mettent en lumière des préoccupations concernant le traitement des manifestations et les droits démocratiques. La situation continue d'évoluer, et les prochains développements seront suivis de près.