La Corée du Nord a commencé à retirer certains de ses haut-parleurs utilisés pour diffuser de la propagande le long de la frontière avec la Corée du Sud. Cette décision semble être une réaction positive aux initiatives du nouveau président sud-coréen, Lee Jae Myung, qui a promis d'améliorer les relations intercoréennes durant sa campagne.
Récemment, la Corée du Sud a également démonté certains de ses propres haut-parleurs. Ces actions ont eu lieu après que le pays a suspendu ses émissions le long de la zone démilitarisée, peu après l'entrée en fonction de Lee en juin. Ce geste a entraîné une réponse similaire de la part de son voisin.
Les émissions sud-coréennes comprenaient souvent des chansons K-pop et des reportages d'actualités, tandis que les haut-parleurs nord-coréens diffusaient des bruits inquiétants, tels que des cris d'animaux. Cette guerre de sons a dérangé les habitants vivant près de la frontière.
Dans un communiqué, l'armée sud-coréenne a déclaré avoir "détecté des troupes nord-coréennes démontant des haut-parleurs de propagande dans certaines zones le long de la ligne de front". Toutefois, il reste à confirmer si tous les dispositifs ont été retirés. L'armée continuera de surveiller les activités connexes.
Les émissions de haut-parleurs avaient été suspendues par le passé. Cependant, après une pause de six ans, elles ont repris en juin 2024, en réponse à la campagne de Pyongyang consistant à envoyer des ballons remplis de détritus vers le Sud.
Les résidents vivant le long de la frontière ont souvent exprimé leur mécontentement face au bruit incessant provenant des deux côtés, parfois même au milieu de la nuit. Seoul a affirmé que les émissions pouvaient être entendues jusqu'à 10 km durant la journée et jusqu'à 24 km la nuit.
Cependant, après la suspension des émissions en juin, des organisations plaidant pour les droits de l'homme en Corée du Nord ont critiqué cette décision, soulignant son impact sur la population nord-coréenne.
Les relations entre le Nord et le Sud s'étaient détériorées sous la présidence de Yoon Suk Yeol, qui adoptait une attitude plus ferme envers Pyongyang. Yoon a été destitué pour avoir brièvement imposé la loi martiale en décembre, invoquant des menaces supposées.
La réunification avec le Sud a toujours été un élément clé de l'idéologie nord-coréenne, bien que cela devienne de plus en plus irréaliste. Le leader actuel, Kim Jong Un, a abandonné cette idée en 2024. Les deux pays sont techniquement toujours en guerre depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, sans traité de paix.
Le retrait des haut-parleurs de propagande en Corée du Nord marque un tournant potentiel dans les relations intercoréennes. Alors que les deux nations cherchent à améliorer leurs interactions, l'impact sur les populations frontalières et les droits de l'homme reste une préoccupation majeure. L'avenir des relations entre le Nord et le Sud dépendra de la volonté des dirigeants de poursuivre des initiatives constructives.